lundi 8 février 2016

Les combats de l'Illwald

Les combats de l'Illwald


Une cérémonie s'est déroulée, hier, en souvenir du 65e anniversaire des combats de l'Illwald. L'étendard de la section locale de « Rhin et Danube » a été présenté pour la dernière fois avant de rejoindre le musée mémorial des combats de la poche de Colmar à Turckheim.

Devant les autorités civiles et militaires et avant le dépôt d'une gerbe de fleurs devant la stèle des Chambarand, François Jacquot, président de la section de Sélestat du Souvenir français, a retracé les combats de l'Illwald du 25 janvier 1945. « Après avoir entrepris la construction d'un pont sur l'Ill entre Sélestat et Saint-Hippolyte, le bataillon de marche n°4 de la 1ere division française libre traverse la rivière et s'avance vers l'Est par la lisière de la forêt de l'Ill. La compagnie de tête appelée « Chambarand » parvient au lieu-dit « Scheidgraben » où elle est bloquée devant une position ennemie. »
Le sol étant gelé, les fantassins ne peuvent creuser des trous de protection. Une météo extrême empêche le gros du bataillon de suivre. L'ennemi est partout. Une section tente une contre-attaque pour dégager la compagnie.
Avec grande difficulté, ce qui reste de la compagnie se replie dans la nuit laissant 33 morts sur le terrain. De nombreux blessés sont faits prisonniers. Beaucoup de ceux qui peuvent rejoindre le bataillon ont les pieds gelés. Les morts seront récupérés quatre jours plus tard entièrement gelés.
Rappelant ce drame, une stèle est inaugurée le 26 janvier 1975 en présence du ministre des Anciens combattants, André Bord, et d'une héroïne du bataillon : Marie-Jeanne. Lors des cérémonies-anniversaire, la stèle est difficilement accessible par mauvais temps. Elle est aussi ignorée car située trop à l'écart de la route. Son déplacement est réalisé à d'initiatives des anciens du BM4, des associations patriotiques de Sélestat et avec le soutien de la ville de Sélestat.
Hier, parmi les différents drapeaux, l'étendard de la section locale de « Rhin et Danube » était bien visible. Il a été présenté pour la dernière fois. La section étant dissoute, le drapeau va rejoindre le musée mémorial des combats de la poche de Colmar à Turckheim.

Une page se tourne

Issu du maquis du Cantal, André Haenel faisait partie de « Rhin et Danube ». De tous les combats jusqu'au bord du lac de Constance, le libérateur voit une page de l'histoire se tourner. « Les sections manquent aujourd'hui d'adhérents. C'est comme ça. Pour ma part, je faisais partie du groupe Revanche dans l'armée secrète. Nous étions de tous bords politiques et religieux. Nous avons conservé une amitié durable. Je corresponds toujours avec des amis dans le midi, aux Etats-Unis ou en Espagne. »

V.M.
Édition du Mar 26 jan. 2010

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