vendredi 19 février 2016


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Le service public, une valeur locale

     
  •  Le 05/12/2012
des-etudiants-pauvres-etaient-loges-nourris-et-blanchis-contre-services-a-la-paroisse-la-maison-ou.jpgun-tag-de-presque-450-ans-sur-l-eglise-saint-georges-niclaus-mandray-etait-eleve-de-l-ecole-latine-1.jpgLe service public, une valeur locale Un tag de presque 450 ans sur l’église Saint-Georges : Niclaus Mandray était élève de l’école latine en 1579. Photo Christine Romanus Marquons une pause dans cette balade à travers les quartiers de Sélestat pour nous intéresser à l’hôpital et à l’école, deux institutions bien ancrées dans la ville. L’HÔPITAL. L’hospitalité, au Moyen-Âge, est de règle : on se doit d’accueillir les malades, les pauvres, les vieillards et les voyageurs, obligation monastique généralisée aux communes. Le prieuré de sainte Foy y pourvoit au début, puis un petit hôpital est édifié près du port, au 17 rue des Tanneurs actuel. Il est remplacé vers 1300, par celui des Trinitaires de l’ordre du Saint-Esprit installé à l’extérieur du premier rempart, et à l’intérieur du deuxième, près de la Niederthor : une maison et une église, bientôt complétées par une ferme et toutes les installations nécessaires. Il y a le bureau et le logement de l’économe et de sa famille, une lingerie, des chambres pour les bonnes (à 13 lits), un réfectoire avec service en étain, une cuisine, des greniers, une salle pour les indigents (11 lits), une autre pour les malades (22 lits), une troisième pour les enfants, une chambre pour le personnel, l’appartement de l’aumônier, le logement du chef de culture, celui de son aide et du berger, une chapelle Saint-Nicolas (sous l’actuelle poudrière), un petit cimetière, des jardins et des vergers. Le tout en longueur, coincé entre les deux murailles. L’invention de la bourse d’études En 1474, le personnel de l’hôpital est exclusivement laïc et subordonné au magistrat. C’est un service public de proximité, gratuit et accessible à tous. L’ÉCOLE. L’école latine a porté la réputation de Sélestat bien au-delà des frontières de l’Alsace. Cette heureuse notoriété confrontait les habitants aux avantages et inconvénients de la présence de très nombreux jeunes gens dont un, au moins, a légué son nom à la postérité en le gravant sur l’église. La majorité des 700 élèves que paraît avoir comptés l’école est logée chez l’habitant, fournissant souvent un revenu complémentaire appréciable et parfois quelques dettes moins aimables. Il est bien demandé aux maîtres de veiller à ce que les élèves ne s’attardent pas dans la rue, ne s’y livrent pas à des jeux inconvenants et ne font pas de torts aux bourgeois. Mais la ville, fière de son école, se met en quatre : elle enrichit et entretient la bibliothèque, paye le directeur, fournit les locaux et du bois de chauffage dont elle contrôle le bon usage. Elle va plus loin, et crée une « école allemande » pour tous les enfants de la ville de moins de douze ans. Encore mieux, elle invente la bourse d’études. Quatre étudiants pauvres sont logés, nourris et blanchis contre services à la paroisse, en particulier chez les agonisants. La petite maison où ils logent existe encore, près de Saint-Georges. Elle porte sur son flanc une lame dorée. EN SAVOIR PLUS « Histoire architecturale et anecdotique de Sélestat » d’après Alexandre Dorlan

Sélestat Départ du sous-préfet

     
  •  Le 05/12/2012
Sélestat Départ du sous-préfetSélestat Départ du sous-préfet La cérémonie de départ de Marie-Gabrielle Philippe, sous-préfet de Sélestat-Erstein, a eu lieu vendredi soir. Elle a été l’occasion pour le préfet de Région, Pierre-Etienne Bisch, de rassurer les élus : la sous-préfecture sera maintenue.

Une exposition témoignage

     
  •  Le 23/09/2012
evan-reade-au-volant-d-une-jeep-d-epoque-photo-raymond-schoch.jpgUne exposition témoignage Evan Reade au volant d’une jeep d’époque. Photo Raymond Schoch Une exposition témoignage Au caveau Sainte-Barbe, l’association Mémoires de Sélestat a monté pour la 14 e année consécutive une exposition, avec un hommage particulier et mérité aux malgré-nous, 70 ans après leur incorporation de force. L’exposition intitulée « Sélestat dans la période sombre de son histoire » retrace les années de guerre, lors desquelles la ville était devenue « Schletschstadt », en présentant la vie quotidienne de ses habitants, les plans d’évacuation de la ville, l’accès aux abris, divers uniformes, mais également des documents évoquant la collaboration avec les Allemands. Il y avait salle comble pour l’inauguration de cette exposition qui recevait, sur invitation de Jean-Marc Husser, président de l’association, Evan Reade, consul général des Etats-Unis et Gilbert Roos, consul d’Israël. Un clin d’œil a en outre été fait aux soldats américains qui ont participé à la libération de Sélestat et au peuple juif qui a souffert lors de cette guerre. R.S.

Mémoires de nos pères

     
  •  Le 23/09/2012
les-membres-de-memoires-de-selestat-ont-rassemble-de-nombreux-documents-photo-dna.jpgSélestat Histoire - Sélestat Mémoires de nos pères Les membres de mémoires de Sélestat ont rassemblé de nombreux documents. PHOTO DNA L’association Mémoire de Sélestat expose ce week-end la vie quotidienne à Sélestat pendant la guerre. De nombreux documents ainsi que des objets de l’époque sont dévoilés à cette occasion. Jean-Marc Husser et son équipe de 110 membres vont présenter pendant une dizaine de jours, à partir de ce vendredi au caveau Sainte-Barbe, des photos et objets datant de la période 1939-1945. L’exposition explorera quatre thèmes : le conflit mondial, la vie quotidienne des Sélestadiens, Sélestat sous les bombes et la Libération. A cette occasion, trois consuls ont été invités : des Etats-Unis, d’Israël et du Maroc. 120 clichés et 200 objets d’époque La préparation a nécessité plusieurs mois de recherche auprès des Sélestadiens qui ont remis la plupart des documents. Les archives municipales ont aussi été sollicitées. Ce sont ainsi 120 clichés et 200 objets qui seront présentés au public. Jean-Marc Husser, le président de l’association, précise qu’à cette occasion tout n’a pas pu être montré car 70 ans plus tard, les blessures existent encore. « Aujourd’hui, il faut parler de cette période. D’ici quelques années, il n’y aura plus aucun témoin. Sélestat a reçu la croix de guerre en raison des difficiles combats et bombardements qui y sont survenus », insiste-t-il. Les Malgré-nous seront mis à l’honneur au même titre que les Résistants. On pourra y voir la guerre au travers du regard d’un enfant de 10 ans, on pourra revenir sur le passage du général De Gaulle et du général Leclerc dans la nuit du 24 décembre 1944. « Il ne s’agit pas de se substituer à l’historien, mais simplement de raconter la vie quotidienne des Sélestadiens », se défend Jean-Marc Husser.

esch’s wohr ?

     
  •  Le 23/09/2012
L’affaire mystérieuse de l’affiche L’affiche, réalisée par l’association Mémoires de Sélestat à l’occasion de l’exposition sur la vie quotidienne sélestadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale, est au centre de toutes les attentions. Elle devait être remise au consul du Maroc, d’Israël et des États-Unis lors du vernissage de vendredi soir au caveau Sainte-Barbe. Le consul du Maroc s’étant excusé, l’une d’elle a été planquée sous le pupitre en attendant qu’elle lui soit remise plus tard. Mais voilà qu’elle a été mystérieusement subtilisée ! Troublante affaire. D’autant que les soupçons se porteraient sur l’un des membres de l’association. Qui est le coupable ? L’avocat, le professeur, le médecin, le boulanger peut-être ? Non, ce n’est pas une partie de Cluedo comme proposée par Julien Labigne lors de son spectacle aux Tanzmatten… Information avérée, une vingtaine d’affiches ont été vendues, celles-là, au public, au prix de 3 euros à l’entrée de l’exposition.

Raviver les souvenirs de guerre

     
  •  Le 23/09/2012
quelque-120-cliches-et-200-objets-sont-exposes-au-public-jusqu-au-23-septembre-photo-dna-jean-pa.jpgSélestat Exposition au caveau Sainte-Barbe Raviver les souvenirs de guerre Quelque 120 clichés et 200 objets sont exposés au public jusqu’au 23 septembre. Photo DNA – Jean-Paul Kaiser Au caveau Sainte-Barbe, une exposition retrace sans tabou la vie quotidienne des Sélestadiens pendant la guerre 39-45. Des objets, des lettres et des photos, collectés par l’association Mémoires de Sélestat. Vendredi, premier jour d’ouverture de l’exposition, 300 personnes sont venues se souvenir de ce qu’ils ont vécu pendant l’annexion, chercher des témoignages sur un de leurs parents disparus ou simplement connaître ce pan de l’Histoire que Jean-Marc Husser, président de l’association Mémoires de Sélestat, a voulu présenter dans toutes ses dimensions. « Il ne fallait pas omettre d’évoquer la collaboration et la résistance, ni la honte en ce 70 e anniversaire de l’incorporation de force ». Étienne Sengler, 87 ans, est un de ces malgré-nous. « Trop tard », estime-t-il, « On aurait dû en parler bien avant. Dans la salle de l’exposition, j’ai repéré quatre ou cinq personnes encore vivantes qui ont connu la guerre ». À 20 ans, il fut forcé de rejoindre le RAD (service du travail obligatoire) puis la Wehrmacht en tant que télégraphiste, « sa chance », dit-il, car il n’était pas « en première ligne ». Le 1 er mai 1945, il s’est retrouvé dans la bataille de Berlin, souffrant d’une balle perdue dans le genou. « J’ai appris seulement en 1995 que mon grand- père était résistant » « On m’a dit de ne pas dire que j’étais français car ils cherchaient les “Charlemagnes” comme ils appelaient la division de volontaires français pour combattre dans le dernier carré de la ville ». Étienne est un des derniers à revenir en novembre 1945 à Sélestat, amaigri par ces années de guerre. Marie-Charlotte Elsaesser, née Schoepff, n’a, quant à elle, pas vécu la guerre mais est venue chercher des réponses. Dans la collection de documents prêtés par Milo Menzer – son père Émile Menzer était chef des FFI (Forces françaises de l’intérieur) de l’arrondissement de Sélestat – elle a retrouvé le nom de son grand-père. « J’ai appris seulement en 1995, en fouillant dans la table de nuit de ma grand-mère, qu’il était résistant. C’est pour moi une grande fierté », confie la professeure d’anglais. Elle savait déjà que son papa avait conduit en mars 1944 deux Américains au Haut-Koenigsbourg. « Si je suis là aujourd’hui, c’est parce que je cherche quelqu’un qui pourrait me parler de mon oncle, Jean, qui a été dénoncé. Je sais seulement qu’il est mort en Pologne ».

Une pensée du citoyen d’honneur

     
  •  Le 21/08/2012
andre-ehm-est-citoyen-d-honneur-archives-denis-ritzenthaler.jpgUne pensée du citoyen d’honneur André Ehm pour son frère Albert André Ehm est citoyen d’honneur. Archives Denis Ritzenthaler C’est le maire de Sélestat, Marcel Bauer, qui lui a annoncé la nouvelle il y a quelque temps, avant que les élus approuvent ce choix lors d’un conseil municipal : André Ehm a été choisi pour être le nouveau citoyen d’honneur de la Ville. Une annonce « d’autant plus agréable » que l’intéressé ne s’y attendait pas. Cette distinction sera d’autant plus émouvante pour André Ehm que son frère Albert, le maire de Sélestat de 1953 à 1965, est né un 12 août, il y a pile cent ans. L’élu avait d’ailleurs contribué à faire évoluer la fête : « sous son mandat, le Corso a été place sous un thème, les carcasses des chars ont été réalisées par les équipes municipales, des figurants sont apparus à côté des chars, nous apprend André Ehm, toutes ces modifications sont toujours en vigueur à l’heure actuelle. En 1960 fut aussi présenté pour la première fois un cortège nocturne qui remportant un grand succès auprès du public ». Faute d’éclairage suffisant, les musiques n’y ont pas participé et il faudra attendre l’arrivée de Marcel Bauer à la mairie pour que le Corso opte pour la formule deux défilés en un. Après avoir officiellement reçu le titre de citoyen d’honneur, demain samedi à 16 h sur la place de la Victoire, le dernier président de l’Office de la culture – qui devrait être dissous le 1 er janvier prochain après une assemblée générale extraordinaire en octobre – sera donc dans la tribune officielle du Corso pour assister au défilé. Caméra au poing. « Depuis toujours je filme le cortège, confie-t-il, mon frère Albert m’avait mis à contribution à l’époque et je n’ai jamais arrêté depuis ». le 10/08/2012 par Asy

Les légumes de Sélestat s’appuient sur Roch

     
  •  Le 21/08/2012
la-statue-de-saint-roch-garnie-de-dahlias-est-portee-par-la-jeune-generation-des-familles-de-marai.jpgLes légumes de Sélestat s’appuient sur Roch La statue de saint Roch, garnie de dahlias, est portée par la jeune génération des familles de maraîchers de Sélestat. Photos C.-M. K. La corporation des maraîchers de Sélestat a fêté hier son patron, saint Roch. La tradition, vieille de plusieurs siècles, a rassemblé toutes les générations de jardiniers. 10 h 30, hier, devant le Cercle Catholique Aloysus de Sélestat. Les paniers garnis de légumes sont déposés à côté de l’enseigne en bois de la corporation des maraîchers. Les porteurs ajustent leur tablier. Toute la corporation est prête à célébrer son patron. « Saint Roch, c’est le vrai, assure Paul Bauer, Grand-maître de la corporation des maraîchers de Sélestat. D’autres maraîchers fêtent saint Fiacre, comme à Colmar. Mais saint Roch guérissait la lèpre avec des légumes. » Le saint fait en tout cas l’unanimité à Sélestat, qui continue de le fêter depuis le Moyen-Âge. Ce dont se félicite Paul Bauer. « Il ne faut pas laisser tomber les vieilles traditions », lance celui qui est à la tête d’une corporation de 87 membres et rassemblant 54 familles. « Un tiers travaille encore, les autres sont des anciens. Le plus âgé a cent ans ! » Autre fierté de la profession, celle d’arborer le porte-cierge tout juste restauré par Pascale Vallon, doreur de Rombach-le-Franc. L’objet quitte pour l’occasion la Bibliothèque humaniste, où il est conservé avec les porte-cierges des quatorze autres corporations de Sélestat (lire notre édition du mardi 14 août). « Il a deux siècles, explique un connaisseur de l’histoire de la ville. Il y est écrit, « en l’honneur », « semences » et « jardiniers » ; Les maraîchers, ce sont les jardiniers professionnels ! » Des outils de jardinage et de petites fleurs y sont aussi peints. « Là, les fleurs bleues, c’est de l’ail des ours ou de la famille de cette plante. Cela rappelle que saint Roch guérissait aussi avec des herbes. » Quelques minutes après, le cortège prend forme pour prendre la direction de l’église Saint-Georges. Quatre maraîchers portent les paniers remplis de salades, concombres, radis ou carottes. « Ils pèsent vingt kilos. On a mis des pommes de terre au fond pour qu’il y ait un peu de poids ! », s’amusent-ils. Les enfants eux portent la statue du saint patron, garnie de dahlias, fleur fétiche de Sélestat. « Je vois qu’il y a de la relève, c’est bien. Il faut conserver les traditions », sourit une habitante venue assister à la bénédiction du porte-cierge et des paniers sur le parvis de l’église, avant de se joindre à la messe. « C’est le jour où l’on remercie Dieu de nous protéger, car l’année est longue », insiste Paul Bauer. Une bénédiction encore plus la bienvenue en cette période de canicule ? « On sait qu’entre le 23 juillet et le 23 août, il peut y avoir des pointes de températures. On a l’habitude, on s’adapte. » Parole de maraîcher. le 20/08/2012 par Claire-Marie Kostmann

La mue du vieux Ladhof

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  •  Le 21/08/2012
a-deux-pas-du-vieux-port-la-rue-des-tanneurs-photo-catherine-chenciner.jpgQuartiers d’été (5) La mue du vieux Ladhof À deux pas du Vieux-Port, la rue des Tanneurs.Photo Catherine Chenciner Notre balade historique à travers Sélestat passe à présent par le Vieux-Port qui est bien différent de celui du Moyen-Âge. Le quartier du Vieux-Port à Sélestat est celui qui a le plus changé depuis le Moyen-Âge. L’arrivée de l’Ill sur la ville est très différente. La rivière coule sur de la terre molle vers l’Est. En arrivant sur Sélestat, elle forme un coude, parce qu’elle rencontre un obstacle naturel plus dur ; le flot est à cet endroit partagé en deux bras, le cours principal allant droit vers l’Est, et le cours secondaire frôlant la ville au niveau de l’actuelle place du Vieux-Port et retournant au lit principal avec les eaux du Gerberbach qui coule encore sous le quai des Tanneurs. Les bateliers utilisent évidemment le petit bras, embarquent et débarquent les marchandises sur le quai qui occupe le côté nord de la place, celui de l’hôpital bourgeois. Tout transite par l’eau, les tonneaux, les légumes, le vin. Le trafic est intense, c’est lui qui fait la richesse de la ville. Comme à Amsterdam : quartier chaud et contrebande La vieille tour dont on voit encore les deux tiers supérieurs, date probablement de 1280. Elle est construite sur l’espèce d’île séparant les deux bras de la rivière, pour augmenter la protection de ce quartier, qu’il est impératif (tant il génère de richesses) mais très difficile (une terre meuble, trois lits d’eau) de mettre à l’abri. Au fil des siècles, le tirant d’eau du petit bras diminue, le sable que charrie l’Ill étant naturellement déposé à l’extérieur du coude que forme la rivière. Tout au long du XIV e siècle, on discute du problème : il faut déplacer le port. En 1397, c’est un ouragan qui décide : il arrache le clocher de la cathédrale de Strasbourg et fait s’écrouler une partie des remparts de Sélestat. Qui rebâtit, englobe le vieux Ladhof par un ajout aux remparts, construit sous le parking Vauban actuel un nouveau quai et de beaux entrepôts, bien aérés. Et d’efficaces bureaux de douane. En 1402, le petit bras d’eau est comblé, le vieux Ladhof est devenu une place publique. Les pêcheurs sont probablement les premiers à s’être organisés en corporation. Leur poêle, place du Vieux-Port, devint un piteux hôpital militaire, dont le responsable, M. de Bonfond, s’arrache les cheveux en octobre 1690 : 740 soldats y sont alors soignés, « qui tous ne se plaignent que d’avoir froid, à quoy je ne puis remédier sans courir le risque de brûler les casernes où ils sont ». Ceux qui ont déjà visité Amsterdam le savent : l’accueil des marins est assuré dans certains quartiers qui en tirent largement profit. À Sélestat aussi, on dorlote les marins – et les autres – dans la Liesgassle, la ruelle des Poux, petite ruelle en angle qui continuait la rue de l’Or de l’autre côté du Gerberbach et menait au port. Elle est actuellement fermée par des garages privés. La contrebande est l’effet pervers des nouvelles installations, qui ne permettent plus de vue d’ensemble : au lieu de débarquer les marchandises au nouveau quai, et de payer les taxes correspondantes, les petits malins remontent le Gerberbach, qui n’a été canalisé et rétréci qu’en 1612, et les débarquent en douce. Au risque de se faire prendre, évidemment. EN SAVOIR PLUS « Histoire architecturale et anecdotique de Sélestat » d’après Alexandre Dorlan le 21/08/2012 par Christine Romanus

Le gardien ,passage au Ritterhof

     
  •  Le 21/08/2012
raymond-muller-devant-le-puits-portant-la-date-1410-photo-c-c.jpgLe gardien, de passage au Ritterhof Raymond Muller, devant le puits portant la date 1410.Photo C.C. Président de l’Association des amis de la bibliothèque humaniste, ainsi que de la Société d’histoire et d’archéologie de Sélestat et environs, Raymond Muller est un fin connaisseur du passé de sa ville. « Un virus que je cultive précieusement depuis longtemps », sourit-il. Aussi, en 1997, lorsque son épouse et lui, tous deux « Sélestadiens d’origine et de cœur », sont rentrés de Bruxelles où ils étaient fonctionnaires de l’Union européenne, ils n’ont « pas hésité une seconde » à investir dans une belle pièce du patrimoine local, le Ritterhof, ancienne propriété des chevaliers de Malte, située place du Vieux-marché-aux-vins et remontant à 1260. « C ’est extraordinaire, nous avons cette chance unique d’être les troisièmes propriétaires en 800 ans d’histoire, après l’ordre de Malte, puis la famille Dengler, dont faisait partie Auguste Stoffel, premier maire français de Sélestat après 1918, développe-t-il. L’histoire de la commanderie Saint-Jean a commencé ici, sur des terrains de la famille Rathsamhausen, à l’extérieur du premier rempart ». À la Révolution française, en 1793, une partie de cette importante commanderie Saint-Jean, comptant cour et jardin, est devenue bien national et, plus tard, a abrité un collège de jeunes filles, tandis que le Ritterhof a été acquis par le maître de poste de la ville. Bien des années plus tard, on peut voir, sur l’un des murs un chevalier portant une bannière que Raymond Muller a fait peindre, d’après un vitrail de 1525 se trouvant dans la maison. Il a aussi créé un jardinet de plantes médicinales. « pour rappeler la fonction d’hospitalier des Johannites ». « C’était à la fois une école pour la formation de jeunes nobles qui partent pour les croisades, en même temps qu’un lieu de repos pour ceux qui en revenaient ». « Respectueux » de ce cadre exceptionnel, en plein périmètre classé, Raymond Muller n’a effectué à l’intérieur que les travaux de rénovation indispensables pour « en faire une habitation du XX e siècle ». « Nous avons installé le chauffage central. Quand nous sommes arrivés, il y avait douze poêles à bois ! Nous avons apporté des retouches, toiletté la vieille dame ». « Une maison comme celle-là, il ne faut pas s’en sentir propriétaire. Elle appartient au patrimoine de la ville, pas mal de personnages y sont passés. Il y a une ambiance particulière, indéfinissable, un peu hors du temps » , estime l’historien, qui se sent comme « un gardien, un passant ». « Cette maison, on l’habite, on l’entretient et on la transmet aux suivants ». Et ce, ajoute-t-il, sans pour autant la transformer en un musée : « Il y a quelques meubles anciens qui témoignent des périodes passées, d’autres modernes. La maison doit continuer à vivre, chaque génération y laissant des traces… » le 18/08/2012 par C.C.

Saint-Quirin

     
  •  Le 21/08/2012
un-bouillon-de-cultures.jpgQuartiers d’été (4) Un bouillon de cultures Saint-Quirin, ancienne église du couvent de Sylo, dont l’état actuel se dégrade. Photo Christine Romanus « L’Alsace » poursuit sa découverte de Sélestat par ses quartiers, de La Commanderie au temple, en passant par Saint- Quirin… Les nouveaux remparts mettent les monastères à l’abri. Sauf les Hospitaliers, ou Chevaliers de saint Jean, qui accueillent gratuitement dans leur maison à l’extérieur les touristes, pèlerins et autres voyageurs. Installés en 1222 (?) sur un jardin appartenant aux Rathsamausen, ils sont contents de respirer l’air vivifiant de la campagne. Petit à petit, ils vont déborder vers l’intérieur. Il reste d’eux le Ritterhof et la Commanderie. Les Dominicaines s’installent en 1245 sur des terres du prieuré de sainte Foy, rejointes en 1258 par quelques sœurs de l’abbaye de Sylo, près de Ribeauvillé. Elles construisent un petit oratoire à saint André qui est inauguré en 1270 par Albert le Grand, alors évêque de Ratisbonne. Puis des bâtiments conventuels dont l’église terminée en 1286 est construite tout à fait exceptionnellement « au midi du cloître » à cause du premier rempart qui coupe la parcelle en deux. Actuellement, leur beau cloître est en train de tomber en ruines. Béguines et Béguards Les Franciscains, invités par les De Werdt, démarrent la construction de leur couvent en 1280, à l’emplacement de l’hôtel des Rathsamausen. Le Muhlbach passe sous une voûte, entre l’église et le cloître. Intact jusqu’en 1881, il n’en reste que le chœur devenu temple protestant. Les Dominicains s’installent en 1294 à l’invitation des Botzheim. Leur église, inaugurée en 1316, est dotée d’une riche bibliothèque qui fait l’admiration des visiteurs. Il ne reste d’eux que le nom d’une rue et une stèle rue des Prêcheurs. À Sélestat comme à Bruges, il y a des Béguines et des Béguards, mais hélas, pas de joli béguinage. Les Béguines étaient installées à quelques-unes dans des maisons proches des Franciscains : place du Serpent, rue Jeanne-d’Arc ou au fond de l’impasse Plobmann. Vêtues de gris, elles ont à charge le soin des malades et des tombes. Ce ne sont pas des religieuses, elles ne sont pas cloîtrées et conservent leurs biens. Les Beghards, leur pendant masculin, vivent dans l’impasse de la rue des Clefs. Les deux disparaissent avant 1530. Émulation intellectuelle La concentration de maisons religieuses est assez extraordinaire dans ce petit périmètre. À plusieurs reprises, on essaye de les limiter : en 1422, un arrêté municipal interdit aux artisans de construire pour les couvents. Louis XIV les oblige à céder du terrain pour construire des maisons à loyer. Mais l’émulation qui devait être rude entre les ordres a aussi été un facteur fort de développement intellectuel et a contribué à servir le goût de l’instruction amené par la suite à son plus haut niveau par l’école latine. Vers 1350, il y a 500 à 550 maisons, environ 5500 habitants (1303 contribuables en 1396, dont 200 dans le Faubourg). Il ne subsiste plus grand-chose des biens immobiliers détenus par la trentaine de familles qui avaient pignon sur rue. Celle que regretteront le plus les enfants est la maison des Botzheim, à l’angle de la rue des Chevaliers et de la rue du Marteau où habitait aussi M. Hammer : entre autres agréments, elle possédait un zoo. EN SAVOIR PLUS « Histoire architecturale et anecdotique de Sélestat » d’après Alexandre Dorlan le 18/08/2012 par Christine Romanus

Centre-Alsace Il y a 70 ans, l’incorporation de force

     
  •  Le 18/08/2012
camille-hihn-photo-dna-jean-francois-ott.jpgrene-herzog-photo-dna-jean-francois-ott.jpgCentre-Alsace Il y a 70 ans, l’incorporation de force Le temps des miraculés Photo DNA - Jean-François Ott Il y a 70 ans, l’administration nazie décrétait l’enrôlement obligatoire d’une partie des Alsaciens sous l’uniforme allemand. Aujourd’hui, les Malgré-Nous commencent à se compter sur les doigts de la main. Combien seront encore là dans dix ans ? Le temps des miraculés sera bientôt révolu. Alors autant les entendre tant que cela est encore possible… Ceux qui sont encore de ce monde pour raconter aux autres doivent beaucoup à leur ange gardien d’être encore en vie. Dans leur malheur, ils ont accumulé les coups de chance, voire les miracles, pour se sortir du pétrin de l’incorporation… Pris et repris… C’est le cas, par exemple, de René Herzog, aujourd’hui âgé de 92 ans. « Lorsque les Allemands ont franchi le Rhin, l’administration nous a suggéré de fuir, pour leur échapper. Nous étions quelques-uns à avoir pris nos bicyclettes pour passer le col de Sainte-Marie-aux-Mines. De l’autre côté, les Allemands nous attendaient, ils avaient déjà contourné la ligne Maginot… » Pas de chance, cette fois-ci… « Lorsque nous avons été mobilisés pour nous rendre au Reichsarbeitsdienst (RAD, le travail obligatoire en Allemagne), nous arborions le drapeau tricolore dans le train, pour narguer les Allemands. Sur place, cela a duré trois mois. Puis lorsque l’incorporation de force a été validée, un ami et moi-même nous sommes proposés comme aide-formateurs au RAD. Cela nous a fait gagner trois mois. Idem après nos classes, nous étions volontaires pour devenir officiers en nous disant : “si tu vas à l’école, tu n’es pas au front “. On a encore gagné trois mois. » « Ayant épuisé tous les subterfuges, on a quand même dû rejoindre le front, en Italie. Avec un autre, j’étais aux avant-postes. On s’est tout de suite fait intercepter par des Anglais. On était heureux, la guerre était finie pour nous. Manque de bol, les Allemands nous ont repris… » Une boîte de conserve pour cinq « La seule fois où j’ai essuyé le feu, je m’étais retrouvé au coin d’une maison, un char me faisait face. Heureusement, il a tourné dans l’autre direction… » « Quelques mois plus tard, l’administration a enfin accepté ma demande de mariage. J’ai eu huit jours de permission. Je pensais déserter, mais il y aurait eu des représailles contre ma famille. Je suis donc parti à Dresde. Lorsque la ville a été bombardée, j’ai été blessé. Par chance, l’hôpital étant bondé, une cousine a pu m’accueillir, dans les environs. Je mettais des rognures d’ongle dans la plaie pour ralentir la guérison ». « Lorsque les Alliés sont arrivés, je pensais pouvoir rentrer rapidement. Mais non : ils m’ont fait transiter dans cinq camps différents, avec pour toute nourriture une boîte de conserve pour cinq. » Au fil des bombardements Les tribulations du Sélestadien Camille Hihn, aujourd’hui âgé de 85 ans, sont particulièrement riches en rebondissements. « À 17 ans, j’ai dû faire mon service obligatoire au RAD. Au départ, j’avais ma carte d’identité française, 300 francs donnés par mon père, qui m’auraient servi en cas d’évasion, et des rubans tricolores. Plus tard, lorsque je me suis évadé avec mes cinq compagnons, on a tous mis l’un de ces rubans sur la tête. Le premier soldat allié que nous avons rencontré était un officier français, qui nous a pris sous sa protection. » « Lorsqu’on a entendu que Sélestat avait été libérée, on a voulu s’évader une première fois. Un lieutenant a été mis au courant de notre projet, il aurait pu nous dénoncer. Mais nous le croisions régulièrement dans les cuisines, raison pour laquelle il n’a sans doute pas sévi. » « En mars 1945, je faisais mes classes à Fulrad. La caserne a été bombardée, on s’est retrouvés bloqués dans une cave. Mais vivants… Puis on a voulu nous transférer vers le Danemark. À chaque fois qu’un train était constitué, il se faisait bombarder… On a ainsi pu éviter le front, et en profiter pour nous évader. » « Mon frère aussi s’est évadé. Il a marché des plaines roumaines jusqu’au Rhin, de nuit. Il s’est fait attraper au dernier moment… » «J’ai transité dans 11 camps différents» « Prisonnier des Américains, j’ai transité dans 11 camps différents. Je suis passé par Le Havre, où je devais m’embarquer pour l’Amérique, les autorités voulant “nous montrer“ dans leurs grandes villes. Au dernier moment, un type a demandé à tous les non-Allemands de rester à terre, via les haut-parleurs. C’était moins une… » « Arrivé au camp de Chalon-sur-Saône, je voulais prévenir mon oncle, qui résidait à Beaune. J’ai donné une enveloppe à la première personne que j’ai croisée dans la rue. Par chance, c’était une voisine… » L’Anne Franck de Triembach Âgé aujourd’hui de 84 ans, Tharsice Kuhn, qui habite Triembach-au-Val, a partagé la condition de fugitif de son frère Joseph, ce dernier ayant vécu caché pendant plus de deux ans. « Le 17 octobre 1942, mon frère a choisi de fuir l’incorporation. Il a voulu passer la frontière au Climont, s’est fait tirer dessus, et est revenu à Triembach. Nous le croyions parti, nous étions heureux. Ma mère nous a finalement avertis qu’il a échoué et s’est caché dans notre maison. Elle a déclaré aux Allemands que son fils s’était donné la mort. Pendant ce temps, nous avons construit un réduit de 60 cm de largeur, dans la cave, dans lequel il se cachait en cas d’alerte. Il a vécu ainsi pendant 25 mois, caché aux yeux de tout le monde. Les Allemands venaient fouiller régulièrement la maison, contrairement à Anne Franck, ils ne l’ont jamais découvert. » « C’est la charité publique qui nous a nourris » « Mon deuxième frère a rejoint le front russe à Riga. Il est mort là-bas. Lorsque j’ai appris la nouvelle, j’étais incorporé dans une unité allemande. J’ai alors pu bénéficier d’une permission, en septembre 1944. Au moment de repartir, mon oncle m’a caché dans le grenier de l’hôpital civil de Sélestat pendant trois mois, avec un soldat français qui m’a réappris la langue française. C’est la charité publique qui nous a nourris. Heureusement, personne ne nous a dénoncés ». « Lorsque la Gestapo a appris ma désertion, les agents sont allés questionner ma mère. Mais il n’y a pas eu de représailles. Ils étaient sans doute trop occupés à sauver leur peau. » « Lorsque Triembach a été bombardé, mon frère a dû quitter sa cache. Heureusement, puisque la maison a été en partie démolie. Il l’a fait en se déguisant en jeune fille… » Joseph Kuhn a survécu à ses trois années de captivité, pour finalement être fauché par la maladie en 1947. par Propos recueillis par JF-Ott, publié le 18/08/2012

Le cordonnier qui vivait dans la tour de l'église Saint-Georges

     
  •  Le 15/08/2012
le-cordonnier-qui-vivait-dans-la-tour-de-l-eglise-saint-georges-veillait-sur-la-ville-tout-en-travai-1.jpg Quartiers d’été L’essor d’une ville Le cordonnier qui vivait dans la tour de l’église Saint-Georges veillait sur la ville tout en travaillant. Photo Catherine Chenciner Notre flânerie à travers les quartiers de Sélestat se poursuit du côté du Marché-aux-Pots, de la rue Déroulède et d’une nouvelle église paroissiale… Le 10 avril 1217, il y a bientôt 800 ans, naissait par un accord entre Frédéric II et le prieur Pierre, la ville de Sélestat. Le prieur abandonne à l’empereur divers droits, la moitié des péages et des amendes, la nomination du prévôt et du collecteur. En échange, il obtient toutes les possessions royales de Sélestat, Burner et Kintzheim. La ville doit désormais se protéger et construit ses remparts : une enceinte de 1100 mètres bordée d’eau, en briques et soubassement de pierres, crénelée, avec 18 tours. Trois portes permettent d’y entrer : l’Oberthor, au centre du Marché aux pots, la Niederthor, à la place de la porte de Strasbourg, et la Fischerthor, qui mène au port. Les portes sont gardées, ouvertes au petit jour et fermées la nuit. Il y a trois voies principales : Oberthor, rue des Serruriers, rue de l’Église ; Oberthor, rue des Marchands, Marché vert, Niederthor ; Niederthor, rue des Veaux, rue des Oies, Fischerthor. Les autres rues mènent aux remparts et finissent en escalier : impasses de la Jauge, des Pigeons et de l’Église, rues du Vieux-Marché-aux-Vins, de la Bibliothèque, du Babil, de l’Abattoir, et même la rue des Chevaliers. Environ 270 maisons, peintes de couleurs vives, occupent les deux tiers de la superficie. Le tiers restant appartient aux couvents et aux monastères. La rue du Sel est un sentier qui longe le petit Giessen. Bouchons au marché Hors ces murs, il y a divers établissements rattachés à la ville. L’un d’eux, situé Porte de Colmar, est une tuilerie. Un four immense, surmonté d’une cheminée, 10 à 15 mètres de haut. En 1245, on y découvre, ou on y redécouvre la technique de la poterie vernissée, technique qui s’exporte très vite, très loin, et fait la gloire de Sélestat. On y cuit de la vaisselle, des carreaux de sol et de poêle et, au XV e siècle, ces merveilleuses feuilles d’érable vernissées qui ornent encore aujourd’hui les faîtes du chœur de Saint-Georges. Le marché aux pots est installé à l’Oberthor, rue Déroulède. L’endroit est plein de vie : les arrivants en ville, piétons, cavaliers, charrettes, passent entre les éventaires et payent le péage. Il devait y avoir quelques bouchons. Curieuse construction La ville est en essor : la tuilerie attire de nombreux potiers, le port marche bien, de nombreuses communautés religieuses veulent se mettre à l’abri des murs. Les Dominicaines, les Chevaliers de saint Jean, les Dominicains, les Franciscains s’entassent et débordent même des murs. Les habitants décident de se doter d’une église paroissiale, et démolissent pour la construire la chapelle romane qui avait remplacé la chapelle palatine. Curieuse construction que cette église Saint-Georges, achevée vers 1230, dotée d’un nouveau chœur en 1415, mais ne répondant à aucun plan d’ensemble. La confrérie Maria Raydt est chargée de suivre les comptes ; au XVI e siècle, elle s’installe dans les anciens locaux de l’école latine et y reste jusqu’à la Révolution. À Ribeauvillé, elle existe encore. Dans la tour de Saint-Georges se cache une petite maison. Elle servait aux cordonniers qui veillaient sur la ville tout en travaillant. Elle est presque en ruine, mais encore équipée de sa gouttière. Dans quelles tempêtes surréalistes est pris ce clocher ? EN SAVOIR PLUS « Histoire architecturale et anecdotique de Sélestat » d’après Alexandre Dorlan. le 25/07/2012 à 05:00 par Christine Romanus

Bicentenaire du corps des sapeurs-pompiers

     
  •  Le 15/07/2012
la-flamme-du-devouement-ne-s-eteint-jamais.jpegEDITION DE SÉLESTAT / CENTRE-ALSACE SECTEUR DE SÉLESTAT par Vivien Montag, publié le 13/07/2012 Sélestat Bicentenaire du corps des sapeurs-pompiers La flamme du dévouement ne s’éteint jamais… A gauche, Jean Meyer, lors d’un défilé. Photo DNA - Franck Delhomme Engagé chez les pompiers sélestadiens en juin 1939, Jean Meyer est aujourd’hui le plus ancien soldat du feu ayant servi dans les rangs du corps des pompiers de la cité humaniste. A 90 ans, l’ancien lieutenant aura passé 43 années sous l’uniforme. Ce week-end, il défilera dans la Delahaye restaurée en tant que chef d’agrès. Son copain Leon Wehrlé, 79 ans, sera au volant. Ce week-end, pour les cérémonies du bicentenaire du corps des sapeurs-pompiers de Sélestat, Jean Meyer défilera en tant que chef d’agrès à bord de la Delahaye restaurée. C’est d’ailleurs à bord de ce même véhicule qu’il a effectué sa première intervention il y a 73 ans. « C’était à Boesenbiesen. Un hangar avait pris feu », raconte- t-il, avare de mots. Jean Meyer est entré chez les pompiers de Sélestat en juin 1939. Il n’a alors que 17 ans. « Je suis devenu pompier presque par obligation. Mon père Jean l’était déjà. » Jean Meyer a servi chez les pompiers pendant 43 ans en parallèle à son activité professionnelle d’artisan platrier. Il gravit les échellons lentement. Il devient caporal à la fin des années 50, obtient le grade de sergent en 1954, puis de sergent-chef en 1960. Il devient adjudant en 1964, puis sous lieutenant en 1968 et lieutenant en 1971. Il achève sa carrière le 27 mai 1982 atteint par la limite d’âge. Des systèmes de communications inexistants Lors de sa cérémonie de départ, le chef de corps Camille Hihn, qui connaissait Jean Meyer depuis 1950, dira de lui qu’il était « un homme zélé, un homme de valeur et de dévouement. » Jean Meyer garde le souvenir de quelques interventions marquantes comme les deux incendies de l’institut Willerhoff à Hilsenheim où le feu avait pris dans les écuries. Et les feux à répétition dans la commune d’Ebersheim. « Le village avait beaucoup d’exploitations agricoles. Les feux se propageaient rapidement. Car les granges étaient collées les unes aux autres. » Dans ces années-là, les pompiers ne disposaient que d’un dépôt d’incendie à l’arsenal Sainte-Barbe. Les soldats du feu déménageront au « pavillon », place du marché aux choux, avant d’intégrer au début des années 70 le centre de secours actuel. L’alerte était donnée par la sirène. Les pompiers se précipitaient au dépôt pour récupérer l’équipement et se rendre sur les lieux du sinistre. Ils disposaient d’une combinaison d’entraînement et d’une tenue de sortie bleue marine. Des manoeuvres étaient organisées les dimanches de 6h30 et à 10h. « Il y avait au minimum trente personnes en manoeuvre. » Jusqu’en 1966, les effectifs du corps des pompiers sélestadiens montent jusqu’à 110 hommes. Le virage s’opère à la fin des années 60 avec l’instauration d’un nouveau réglement : moins de personnel mais mieux formés. « Les véhicules de secours et les équipements étant plus modernes, il y avait besoin de moins de bras. » A l’époque, les moyens de communication étaient inexistants. Dans certains véhicules, un pompier faisait office de téléphoniste. Sa mission était de trouver un téléphone dans les environs de l’intervention afin de rappeler d’autres moyens de secours si besoin. « Je me souviens d’une intervention à Dambach-la-Ville où je m’étais rendu dans un restaurant. A la fin de la communication, le patron m’avait demandé un franc ! » Au début des années 70, les pompiers ont pioché dans la caisse de l’amicale pour s’équiper d’une cisaille de désincarcération. Ils avaient même traversé le Rhin afin d’aller chercher l’équipement chez leurs homologues à Waldkirch. Les pompiers n’intervenaient que rarement sur les accidents de circulation. La première formation de secours routiers ne sera dispensé aux soldats du feu qu’au milieu des années 70… Jean Meyer a bien connu un temps que les moins de 30 ans peuvent difficilemnt s’imaginer…


Foyer Saint-Georges

     
  •  Le 10/06/2012
c-etait-en-1965-lors-de-l-inauguration-des-petites-salles-du-foyer-saint-georges-dr.jpgBas-Rhin Alsace Centrale Exposition Un siècle d’histoires au foyer Saint-Georges C’était en 1965 lors de l’inauguration des petites salles du foyer Saint-Georges. DR Le foyer Saint-Georges de Sélestat fête ses cent ans lors de sa kermesse ce week-end. Les photos anciennes y sont reines. La kermesse de la paroisse catholique de Sélestat a lieu ce week-end. Elle est précédée cette année par une exposition montée avec la complicité de l’association Mémoire de Sélestat. Documents, photos et souvenirs rassemblés rappellent quelques pages de l’histoire du foyer. Les portes de l’exposition sont ouvertes depuis hier de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. « Nous fêtons le centenaire du foyer de la rue du Gartfeld », explique Arnaud Grandadam. Il supplée Marcel Brunstein qui, cette année, ne peut porter le poids de la responsabilité de l’événement de la paroisse Saint-François et Sainte-Claire de Sélestat. Les dangers des robes moulantes... L’exposition retrace 100 ans de fonctionnement de ce foyer à travers des documents et photos que des Sélestadiens gardaient précieusement chez eux. Des équipes d’Ames Vaillantes y ont grandi. Les locaux accueillaient surtout les jeunes filles encadrées alors par des religieuses et un aumônier. Les réunions avaient lieu après l’office des vêpres jusqu’à 18 h 30. Des photographies datant de 1912 montrent les demoiselles du patronage Sainte-Odile, d’autres de la fin des années 20 évoquent le théâtre. À l’époque, au foyer, on met en garde les filles qui portent des habits « trop moulants ». « En cas de chute accidentelle dans l’Ill, la noyade est inévitable si les vêtements féminins sont trop moulants comme le veut la mode… », dit la consigne. De 1925, il reste les souvenirs du groupe de mandolines et de guitares et des séances de danse. Le théâtre permettait aussi de parler des conditions de travail comme le rappelle cette pièce intitulée « Ca suit », présentée par les filles qui étaient syndiquées. Il est question de la JOCF. « Nous avons surtout appris à vivre ensemble », note ce témoin qui se souvient de Sœur Marie-Assumpta et de Sœur Paulina. « Le bâtiment a toujours été réservé aux mouvements paroissiaux », note Arnaud Grandadam. Les locaux accueillaient aussi des générations d’acteurs amateurs qui jouaient des pièces de théâtre en alsacien. « La dernière rénovation a été entreprise en 1982 sous l’impulsion de l’abbé Lucien Wirth, alors curé de la paroisse Saint-Georges », rappelle le responsable de l’exposition inaugurée vendredi à 18 h. Samedi 9 et dimanche 10 juin, le foyer accueillera aussi la kermesse paroissiale. le 07/06/2012

Commémoration Foyer Saint-Georges

     
  •  Le 10/06/2012
en-1912-les-filles-etaient-les-residentes-du-foyer-saint-georges-anciennement-patronage-ste-odile-1.jpgen-1912-les-filles-etaient-les-residentes-du-foyer-saint-georges-anciennement-patronage-ste-odile.jpgSélestat Commémoration - Le foyer Saint-Georges se prépare à fêter son siècle En 1912 les filles étaient les résidentes du foyer Saint-Georges anciennement patronage Ste Odile. - Le foyer Saint-Georges fête cette année son 100e anniversaire. Une rétrospective des différents moments qui ont rythmés son siècle d’existence est visible dans les locaux. Un nombreux public est attendu pour cet évènement. ARNAUD GRANDADAM, responsable de l’organisation du 100e anniversaire du foyer Saint-Georges raconte à quel point ce lieu a une vie intense. Crée en 1912, le foyer s’appelait à l’époque le patronage Ste Odile. Il accueillait des filles. Il s’est vu évoluer vers différents mouvements paroissiaux. Le théâtre qui est encore dans les murs avait une existence importante. Une grosse rénovation au début des années 80 Une rénovation a eu lieu en 1965. Mais celle qui fut la plus marquante date du début des années 1980. Le père Lucien Wirth qui avec son équipe de bénévole issu du mouvement de la paroisse a effectué plus de 1000 heures de travaux sans compter les sous-traitants. Aujourd’hui le week-end du 100e anniversaire du foyer verra une exposition de tous les moments de ce siècle écoulé. Un nombre très important de documents et de photos prêtés par l’association « Mémoire de Sélestat » ainsi que les particuliers feront vivre et revivre la période. L’exposition est visible du 6 au 10 juin de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. À cette occasion la municipalité de Sélesat viendra inaugurer cet événement vendredi après-midi. Le week-end sera également l’occasion de fêter la kermesse annuelle du foyer.

SELESTAT :Politique

     
  •  Le 23/04/2012
valery-giscard-d-estaing-est-venu-remettre-la-legion-d-honneur-au-docteur-maurice-kubler-en-1976-1.jpgEn attendant de connaître le nom du futur président de la République et son hypothétique déplacement en Centre-Alsace, ils sont quelques- uns à être venus en visite officielle pendant qu’ils exerçaient les plus hautes fonctions de l’État. Rétrospective et souvenirs de Sélestadiens. Ils occupaient la plus importante fonction de l’Etat. Ils sont passés par Sélestat. Quelques présidents ont en effet fait le déplacement jusqu’à la capitale du Centre-Alsace durant leur mandat. Parfois pour seulement quelques minutes… Mais le protocole a toujours été respecté ! Ainsi, Raymond Poincaré, président de la République, est reçu une première fois le 10 décembre 1918 par le maire Auguste Stoffel, puis le 20 août 1919. L’homme d’Etat avait peut-être d’autant plus de facilités à venir dans la cité humaniste. Puisque le maire de l’époque n’était autre qu’un de ses cousins… « J’ai dû réciter le discours à tous les élus et au curé avant la visite de Vincent Auriol » Le président Alexandre Millerand viendra aussi le 29 mai 1923 remettre la croix de guerre à la ville de Sélestat, toujours au maire Stoffel. Le 4 juillet 1948, Vincent Auriol sera, lui, reçu par le maire Joseph Klein en gare de Sélestat. La visite présidentielle ne dépassera d’ailleurs pas le quart d’heure. Le président remontera bien vite dans le train afin de poursuivre son voyage à travers l’Alsace. Alors enfant, la Sélestadienne Jeanne Nickels Gal se souvient bien de ce jour particulier. Et pour cause, c’est elle qui a fait le discours de bienvenue en costume d’Alsacienne ! « Je ne sais plus comment j’avais été choisie pour accueillir le président. L’école, peut-être. J’avais appris par cœur le discours. J’avais dû aller le réciter quelques jours avant aux adjoints, au maire et au curé. Le jour venu, en gare de Sélestat, il y avait plein de fils partout pour retransmettre les discours par haut-parleur. J’avais un peu d’appréhension parce qu’en plus j’entendais beaucoup ma voix qui résonnait. Mais je m’en suis bien sortie. » Quelques jours plus tard, Jeanne recevra par courrier de nombreux livres en remerciement de sa prestation. Sous la V e République, le général De Gaulle est le premier président à passer par Sélestat le 21 novembre 1959 dans le cadre d’un voyage en Alsace de trois jours. Le représentant de l’Etat est reçu par le député-maire Albert Ehm dans une grande liesse populaire. Fils des propriétaires de l’ancien cinéma Trianon (à l’emplacement actuel de la librairie Wachenheim), Claude Schirlen avait une quinzaine d’années lors du passage du Général de Gaulle dans les rues de Sélestat. Il avoue ne plus avoir de souvenir de cette journée. Mais il tient de son père une drôle d’anecdote : « Les Renseignements Généraux étaient venus quelques jours avant pour préparer la visite présidentielle. Ils ont fait retirer toutes les affiches du film projeté. C’était une production allemande. Mes parents n’ont jamais reçu vraiment d’explications à ce sujet. » Alors ministre des finances, Valéry Giscard d’Estaing vient inaugurer la nouvelle caserne des pompiers en 1971. Il est accueilli par le maire Kubler. Camille Hihn, alors capitaine et chef de corps des pompiers se souvient de ce passage. Élu président, VGE reviendra en 1976 décorer le Dr Kubler du titre de Chevalier de la Légion d’honneur. « J’ai revu M Giscard d’Estaing lors de sa dernière visite au Lycée Koeberlé en 2010. Je lui ai rappelé ses précédents passages. Il se souvenait bien de moi ! J’étais aussi présent lors du passage du général De Gaulles. J’étais présent avec les pompiers sur la place d’armes. C’était un truc formidable. Lors de la Seconde Guerre mondiale, on se saluait avec mes copains en faisant un deux avec nos doigts sur notre col de chemise pour signifier notre sympathie à la résistance… », sourit Camille Hihn. Après son unique mandat, VGE viendra encore à Sélestat débattre du traité de Maastricht en 1992 avec Elisabeth Guigou. Pas encore président de la République (il devra patienter tout de même jusqu’en 1995), Jacques Chirac viendra en 1977 soutenir la candidature d’Albert Ehm pour les élections législatives de 1978. Il était alors maire de Paris et ancien premier ministre. Mais cela, c’est déjà une autre histoire… par Vivien Montag, publié le 20/04/2012

Alsacollections

     
  •  Le 14/04/2012
 Salon Alsacollections

Sélestat :Retour sur 70 ans d’élections municipales (épisode 1 : 1945-1965)

     
  •  Le 02/02/2014
Si le maire joseph klein avait accueilli le president de la republique vincent auriol a selestat le 4 juillet 1948 albert ehm recoit a l hotel de ville le president de gaulle le 21Le maire albert ehm au centre lors de l inauguration du nouveau centre hospitalier de selestat le 6 mai 1961Sélestat Retour sur 7 0 ans d’élections municipales (épisode 1 : 1945-1965) Les urnes se souviennent Si le maire Joseph Klein avait accueilli le président de la République Vincent Auriol à Sélestat le 4 juillet 1948, Albert Ehm reçoit à l’hôtel de ville le président de Gaulle, le 21 novembre 1959. - Si le maire Joseph Klein avait accueilli le président de la République Vincent Auriol à Sélestat le 4 juillet 1948, Albert Ehm reçoit à l’hôtel de ville le président de Gaulle, le 21 novembre 1959. - 2 / 2 Le maire Albert Ehm (au centre) lors de l’inauguration du nouveau centre hospitalier. de Sélestat, le 6 mai 1961. - Si le maire Joseph Klein avait accueilli le président de la République Vincent Auriol à Sélestat le 4 juillet 1948, Albert Ehm reçoit à l’hôtel de ville le président de Gaulle, le 21 novembre 1959. - A quelques semaines des élections municipales (23 et 30 mars), jetons un œil sur l’histoire des scrutins du genre à Sélestat depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Entre 1945 et 1965, une première page de la vie politique locale d’après-guerre s’écrit avec les maires Joseph Klein (de 1945 à 1953) et Albert Ehm (de 1953 à 1965), raconte l’érudit Jean Hurstel. Septembre 1945 : Joseph Klein, premier maire d’après-guerre C’est fin septembre 1945 qu’ont lieu les premières élections municipales d’après guerre. Sélestat compte alors environ 10 000 habitants. Et les femmes peuvent (enfin !) voter. Jean Meyer, élu maire en 1935 et qui occupe la fonction durant et juste après le conflit, ne se représente pas. « Deux listes s’affrontent à Sélestat : ‘‘Entente démocratique’’ et ‘‘Action patriotique’’», explique Jean Hurstel, en précisant que « les électeurs ont largement exploité la possibilité de biffer des noms et de panacher » les listes. Le 23 septembre, le premier tour voit 18 personnes obtenir suffisamment de voix. Une semaine plus tard, les résultats du deuxième tour désignent la dizaine d’autres élus qui complètent le conseil municipal. Ce dernier élit largement Joseph Klein (1900-1978) au poste de maire. Membre du Mouvement républicain populaire (MRP), un parti d’inspiration démocrate-chrétienne et centriste créé l’année précédente, le nouveau premier magistrat a pour adjoints Nestor Schoepf, Robert Damm et Jacques Haxaire. « Trois résolutions sont aussitôt prises, raconte Jean Hurstel : 1. Remercier le général de Gaulle pour l’œuvre réalisée pendant la guerre, au nom de la Ville de Sélestat (Charles de Gaulle était alors le chef du gouvernement provisoire) ; 2. Tout entreprendre pour que les soldats de Sélestat encore en captivité (dans les camps soviétiques surtout) puissent rentrer le plus tôt possible ; 3. maintenir l’hôpital de Sélestat dans les locaux de l’Ecole normale. » Octobre 1947 : les mêmes, et quelques sièges… à gauche L’avènement de la IVe République entraîne de nouvelles élections deux ans plus tard. La liste « Entente communale » du maire sortant Joseph Klein obtient seize sièges. Les trois autres listes candidates se partagent le reste des places. Six pour le Rassemblement du peuple français (RPF) du général de Gaulle, trois pour la liste du parti communiste (PCF) et deux pour les socialistes de la liste « Union démocratique ». Joseph Klein conserve le siège de maire et les mêmes adjoints. Sur la même liste, Georgette Ulmer est réélue, pour de bon cette fois-ci ! Cette assistante sociale, qui au premier tour de l’élection de 1945 avait obtenu le plus de voix parmi les candidats, avait été déclarée inéligible « en raison des statuts », souligne Jean Hurstel sans avoir pu obtenir plus de précision. Rare (pour ne pas dire unique) femme engagée en politique à Sélestat, elle tiendra sa place au conseil municipal jusqu’en 1965. On retrouve aussi parmi les personnes réélues Jules Wachenheim, Léon Hihn ou le docteur Albert Bur, qui fut le premier président du conseil général du Bas-Rhin d’après guerre, entre 1945 et 1949. Avril 1953 : Albert Ehm s’impose en force Depuis 1949, Albert Ehm (1912-1983) est conseiller général à Sélestat, après avoir occupé la fonction à Marckolsheim depuis 1947. Notamment conseiller de la République et sénateur de 1947 à 1950, l’enseignant se présente en tête d’une liste aux élections municipales sélestadiennes de 1953, fort d’une solide expérience politique ; au point même d’avoir été impliqué dans une affaire de mœurs * à la fin des années 40, provoquant sa rupture avec le MRP dont il avait intégré les rangs à la Libération. Après une pause politique forcée durant laquelle il revient à son métier de professeur de philosophie (au lycée Koeberlé notamment), c’est donc en indépendant qu’il conduit à Sélestat la liste « Action sociale et communale » en 1953. Au début de cette année-là, la condamnation au procès de Bordeaux de treize Malgré-Nous alsaciens, enrôlés dans l’unité SS responsable du massacre d’Oradour-sur-Glane en 1944, soulève l’indignation en Alsace et crée la polémique. L’ensemble des élus alsaciens proteste énergiquement et les élections sont reportées de plusieurs semaines, avec un premier tour le 26 avril. A l’issue des scrutins, la liste d’« Entente communale » du maire sortant Joseph Klein ne compte que quatre élus. Celle menée par l’adjoint Robert Damm (MRP et indépendants), cinq élus et la liste d’« Alliance populaire » proche du RPF, deux. Albert Ehm emporte une victoire écrasante. Lui-même récolte 5 465 voix (plus de 2000 voix d’avance !) au premier tour et seize conseillers municipaux sont issus de sa liste dont, pour l’anecdote, Werner Killy, oncle du champion de ski Jean-Claude Killy. Elu maire avec 18 voix sur 27, Albert Ehm a pour adjoints Othon Jaegert, Joseph Heim et Henri Hettler et « invite les colistiers de l’ancien maire Joseph Klein à coopérer avec la nouvelle majorité », note Jean Hurstel. Mars 1959 : le maire sortant ne partage pas A l’issue de son premier mandat de maire, « Albert Ehm est réélu dès le premier tour avec toute sa liste » le 8 mars 1959. Sa liste « Action sociale et communale » bat l’autre équipe en lice, « Union démocratique et sociale ». « Le maire sortant recueille 5 396 voix et son colistier le moins bien élu 3 936 voix », relève Jean Hurstel. « Seuls deux membres de la liste d’opposition dépassent les 2 000 suffrages : Robert Damm (2 084 voix) et Marcel Wincker (2 296 voix), qui avait été capitaine de l’équipe de football du SC Sélestat en 1937, en finale de la coupe d’Alsace. » Le doyen de l’équipe Joseph Heim est élu premier adjoint. « Georges Jaegert et Albert Lumann ont été élus deuxième et troisième adjoints, en dépit de leurs réserves, M. Jaegert souhaitant l’élection d’un conseiller plus jeune et M. Lumann souhaitant se désister de ce poste pour raisons professionnelles. Plus tard, Eugène Bauer et Georgette Ulmer (anciens opposants à Albert Ehm) compléteront le staff des adjoints, Georges Jaegert s’étant retiré et devenant le ‘‘porte-parole’’ de la future opposition. » Doté d’un fort charisme, Albert Ehm « était un très grand maire de Sélestat, il était doué en tout », estime Jean Hurstel. S’il mène de nombreux projets dans la ville, il apparaît trop dépensier pour certains, au point de créer des dissensions au sein de son propre camp. Il échouera aux municipales de mars 1965 face à la liste du docteur Maurice Kubler, qui sera maire jusqu’en 1983. Après Albert Ehm s’ouvrira un « nouvel acte de la vie politique » à Sélestat, considère Jean Hurstel. Et s’il n’est plus premier magistrat, il restera député de la circonscription jusqu’en 1978 et conseiller général jusqu’en 1979. * « une sombre machination politique montée dans son propre camp », estime son frère André Ehm dans Albert Ehm, une vie passionnée au service des autres. La mission exaltante de premier magistrat à Sélestat, 1953-1965 , éd. Pamélys (disponible à la médiathèque de Sélestat). Remerciements à Jean-Marc Husser..


Maison KOENIG enracinée dans la famille

Anne koenig a pris la succession de ses parents daniel et mireille alors que rien ne l y predestinait photo dnaUn cadre conserve par la famille koenig regroupe plusieurs vieilles photos ou l on retrouve notamment au centre charles koenig qui a debute l exploitation du magasin avec son epousIl n’était pas écrit que 95 ans plus tard, la maison Koenig ferait encore partie de la famille. Pourtant, depuis 1919, le commerce qui y est exploité se transmet de génération en génération, comme si rien ne pouvait y changer. La maison Koenig, rue des Chevaliers, est une vieille dame. « Elle fait partie de la famille. D’ailleurs, quand on en parle, on a tendance à la personnifier », confie Anne Koenig, qui y gère aujourd’hui le magasin Ambiance et Styles. Cette bâtisse est entrée dans la famille Koenig en 1919. Et ne l’a plus quittée. L’histoire commerçante de la famille Koenig remonte à 1892, année où Marie Koenig, arrière-grand-mère d’Anne, lance son affaire. « Elle était repasseuse de métier, raconte Daniel Koenig, père d’Anne et petit-fils de Marie. Pour ses 20 ans, sa marraine lui a offert un petit stock de vaisselle et une charrette en osier, avec laquelle elle a commencé à faire le marché de Sélestat. » Puis Marie épouse Charles Koenig, issu d’une famille de jardiniers. Ensemble, les époux débutent une affaire de vaisselle : ils disposent d’un dépôt, rue Turenne, pour stocker les marchandises qu’ils vendent dans tous les marchés de la région grâce à deux fourgonnettes et deux chevaux. Lorsque survient la Première Guerre mondiale, fourgonnettes et chevaux sont réquisitionnés. Marie et Charles doivent se contenter du marché de Sélestat. En 1919, ils achètent le 24 de la rue des Chevaliers et en 1921, le 25, pour en faire un commerce partagé entre une partie vaisselle et une partie armurerie. Cette dernière est confiée au fils aîné de Charles et Marie, prénommé lui aussi Charles, qui en a appris le métier. Quelques années plus tard, Charles fils épousera une fille fortunée et ouvrira une armurerie place Kléber à Strasbourg. Ses parents continueront quant à eux d’exploiter le magasin de Sélestat et ses deux activités jusqu’en 1940, année où les Allemands feront fermer le magasin. Un commerce longtemps partagé entre vaisselle et armurerie Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, le magasin rouvre. Georges, deuxième fils de Marie et Charles, en prend les rênes avec son épouse Marguerite, jusqu’en 1968, où son fils Daniel et son épouse Mireille prennent le relais. Le couple poursuit l’exploitation des deux activités avant de finalement arrêter l’armurerie au début des années 80, l’acquisition de la licence devenant de plus en plus lourde. En 2006, Daniel et Mireille décident à leur tour d’arrêter et s’apprêtent à vendre le fonds de commerce. C’est alors qu’Anne fait part de son envie de reprendre le magasin, bien que rien, pourtant, ne l’y prédestinait. « J’ai demandé à mon père s’il était prêt à passer tous les jours devant le magasin en se disant qu’il n’était plus à nous. Moi, je n’étais pas prête », assène Anne. « Sa décision m’a causé du souci. J’avais un repreneur, tout était quasiment bouclé », indique Daniel, avant d’avouer, qu’au fond de lui, il était content que la « vieille dame » demeure dans la famille. Le choix d’Anne Koenig peut sembler étonnant, d’autant que ses parents ne l’ont jamais obligée à reprendre. « Je les ai toujours entendus me pousser à faire autre chose. On en discute parfois avec des collègues. Dans nos métiers, ça se transmet de génération en génération et, quelque part, on se sent obligé de reprendre. Je pense m’être sentie obligée. » La prof d’histoire rattrapée par la « vieille dame » Dans un premier temps, Anne a pourtant écouté ses parents puisqu’elle a longtemps été professeur d’histoire. Après avoir enseigné dans la région lilloise, elle est revenue en Alsace, avant de se mettre en disponibilité pour consacrer son temps au magasin Ambiance et Style du 25 rue des Chevaliers et perpétuer ainsi la lignée des Koenig à la tête du commerce. Comme si un lien invisible unissait Anne à cette bâtisse. Comme si la vieille dame avait un pouvoir attractif sur la famille Koenig. « J’ai toujours travaillé ici », s’excuse-t-elle presque. Que ce soit à l’adolescence ou, un peu plus tard, les week-ends ou lorsqu’elle n’avait pas cours. Anne sait bien qu’elle n’a pas choisi la facilité et qu’elle a abandonné « 18 heures de cours par semaine et les vacances scolaires. Attention, je ne dis surtout pas qu’enseigner est un métier facile, mais nos métiers des arts de la table sont physiques. » Rien ne dit que les enfants d’Anne reprendront un jour le magasin. « Pour l’instant, ils n’ont que 7 et 10 ans », tempère la gérante. Tous deux sont pourtant déjà attachés à la Maison Koenig. En plus d’habiter au-dessus du magasin, ils descendent souvent faire leurs devoirs dans un bureau situé à l’arrière de la boutique. A l’image de ce que ses parents ont fait avec elle, Anne ne les poussera pas à reprendre l’affaire. Mais sait que s’en séparer sera « un déchirement. Ça fait tellement partie de notre vie que le jour où il n’y a plus ça, il y aura un manque. » Article DNA par Florent ESTIVALS

Commerces de 1900 à nos jours

     
  •  Le 28/01/2014
La boulangerie reibel rue de verdun egalement document remisL’association Mémoires de Sélestat poursuit son cycle d’expositions à travers le vieux Sélestat. Après les auberges, bars et restaurants d’autrefois puis les quartiers du Fischerbach et des Remparts l’an passé, qui ont attiré près de 3000 visiteurs, l’association présente à partir d’aujourd’hui sa première exposition de l’année, consacrée aux commerces de 1900 à nos jours. Cette exposition devrait une nouvelle fois rappeler bon nombre de souvenirs à certains et faire découvrir aux autres un pan de l’histoire de la ville qui leur est inconnu. Sélestat a compté à un certain moment beaucoup plus que les 165 commerces actuels. « A l’époque, la grande distribution n’existait pas », observe Guy Ritter, membre de Mémoires de Sélestat. Si quelques commerces ont traversé les âges (comme les chaussures Schoepff, qui ont fêté leurs 160 ans en 2012 ou la maison Koenig), il sera surtout question des commerces aujourd’hui disparus. Une centaine de photographies et cartes postales seront affichées au caveau Ste Barbe et retraceront l’histoire commerçante de Sélestat, où le marché du mardi matin, qui date du 15e siècle, serait le plus vieux d’Alsace. On y verra ainsi le salon de coiffure qui se trouvait en lieu et place du Ritterhof, place du Vieux-Marché au Vin, « où, dans les années 20, venaient se faire coiffer les grandes dames de l’époque », rappelle Jean-Marc Husser, président de Mémoires de Sélestat. Le “Louvre alsacien”, place de la Victoire, où l’on trouvait des vêtements de grandes marques sera également à l’honneur. Lors de l’exposition, le collectionneur Theo Meyer tiendra une ancienne épicerie à l’intérieur du caveau Ste Barbe, grâce à du mobilier récupéré dans une ancienne épicerie de Scherwiller. Exposition sur les commerces d’antan, du mardi 28 janvier au mardi 4 février au caveau Ste Barbe, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Entrée libre. Inauguration ce soir à 17 h 30. par F.E, publiée le 28/01/2014

AG Mémoires Janvier 2014

     
  •  Le 27/01/2014
Un dimanche particulier pour memoires de selestatUn dimanche particulier pour memoires de selestat 1C’était « un dimanche un peu particulier » pour Mémoires de Sélestat, selon les mots de Jean-Marc Husser qui a tenu, coûte que coûte, a présidé, hier matin à la salle Sainte-Barbe, l’assemblée générale annuelle de l’association. Celle-ci a duré moins de 45 minutes. En préambule, Jean-Marc Husser, le président de l’association Mémoires de Sélestat, est revenu, non sans une palpable émotion, sur ce « fameux 3 août » de l’année 2013, date à laquelle il a fait un accident vasculaire cérébral : « Depuis, je reprends goût à la vie mais j’ai toujours des trous de mémoire. Après 5 mois de rééducation et de soins intensifs, je me devais d’être là », a-t-il confié devant une salle tout ouïe. « Que la vie continue ! » Claude Schirlen, le secrétaire de l’association, a lu le compte rendu de l’assemblée générale du 13 janvier 2013 avant d’énumérer les prolifiques activités de l’association, notamment les deux expositions sur les restaurants d’autrefois et sur le quartier des Remparts qui ont remporté l’enthousiasme des Sélestadiens en quête de leurs souvenirs. Cette dernière exposition qui s’était tenue en septembre dernier avait été organisée par les membres du comité sous la houlette de Raymond Muller, remplaçant Jean-Marc Husser, convalescent. Gérard Schenck, le trésorier, a évoqué brièvement les comptes, dans le vert, de l’association : « Au 1er janvier 2014, nous avions 6 899,69 € sur nos comptes dont un excédent de solde de 728,27 €. » Après ce résumé, le réviseur aux comptes Jean-Claude Donius a donné quitus au trésorier tout en expliquant avoir épluché toutes les factures – « je dis bien toutes les factures » – épaulé du deuxième réviseur aux comptes, André Ehm. Il a fait une requête auprès de l’assemblée : « J’aimerais qu’après trois ans d’exercice, au moins l’un des deux réviseurs aux comptes soit changé pour le prochain exercice. » Personne ne se porte candidat même si Jean-Marc Husser a laissé quelques minutes de réflexion. Ce dernier demande enfin à Denise Brunstein qui accepte de leur venir en aide. La cotisation à l’association reste inchangée : 15 €. Et le tiers sortant a été réélu à l’unanimité. Le maire Marcel Bauer a ensuite prononcé quelques phrases de soutien à l’association et, en particulier, à son président : « Je suis ravi et heureux que tu aies pu reprendre les rênes de l’association. Cela aurait pu être pire mais nous savons que tu as encore des progrès à faire. Cette association qui est dans sa 6e année permet aux Sélestadiens de se replonger dans le passé récent et de revivre leurs jeunes années. Il fallait voir avec quelle amitié les membres du bureau se sont mobilisés pour faire de l’exposition de septembre un succès. Bravo, poursuivez ! » Gérard Schenck a évoqué ensuite les projets de l’association en 2014, soit une exposition sur les commerces d’autrefois du 28 janvier au 5 février et une exposition, du 7 au 14 octobre, dont le thème n’est pas encore clairement défini à ce jour. « Que la vie continue », a lancé Jean-Marc Husser avant d’inviter au verre de l’amitié tous ceux qu’il a revus avec « une certaine émotion ». par Aurore Bac, publiée le 13/01/2014

AG Mémoires de SELESTAT

     
  •  Le 21/01/2013
en-moins-d-une-heure-l-assemblee-generale-etait-pliee-photo-dna-franck-delhomme.jpgSélestat Assemblée générale de l’association « Mémoires de Sélestat » Mémoires vives En moins d’une heure, l’assemblée générale était pliée ! Photo DNA – Franck Delhomme L’assemblée générale de l’association « Mémoires de Sélestat » a été menée hier tambour battant au caveau Sainte-Barbe de Sélestat. Ces membres prévoient deux événements, l’un autour des hôtels, restaurants et bars et l’autre autour du quartier des remparts et du Fischerbach. SI JEAN RISACHER, L’INCONTOURNABLE dessinateur sélestadien, a croqué avec brio un événement aussi important que l’arrivée du train à grande vitesse entrant en gare de Sélestat, (illustration devenue carte postale par l’entremise de l’association « Mémoires de Sélestat »), force est de constater que Jean-Marc Husser, président de ladite association, a su non seulement faire partir à l’heure l’assemblée générale mais aussi la faire arriver à quai dans des délais plus que raisonnable ! En moins d’une heure, la séance était pliée ! Pour 2013, l’association envisage deux rendez-vous. Le premier aura lieu au caveau Sainte-Barbe du 11 au 19 mai. « Jean-Paul Seidel, Théo Meyer et Charles Gill préparent l’exposition autour des hôtels, restaurants et bars de Sélestat. La cité humaniste a compté jusqu’à 90 établissements. Nous envisageons d’installer une petite buvette pour agrémenter cette exposition, la demande de licence est en cours », souligne Jean-Marc Husser. Autre événement prévu début septembre, une mise en perspective du quartier du Fischerbach et du quartier des remparts, « Nous représenterons l’ancienne piscine, le village vacances, le camping… » indique le président qui a aussi souligné l’importance des relations entretenues avec les Amis de la Bibliothèque humaniste. Hubert Meyer et Gabriel Braeuner laisseront notamment trace de l’activité de « Mémoires de Sélestat » dans le fameux annuaire. Un franc succès pour l’exposition sur la période de l’Occupation Grâce à la compétence du vidéaste Claude Schirlen et le fonds photographique de Marcel Rebhuhn, l’association « Mémoire de Sélestat » a offert à ses membres un DVD des expositions menées depuis son année de création en 2009. L’an dernier, l’association « Mémoires de Sélestat » aura été loin d’être inactive. Fin février, les membres proposent un premier rendez-vous au caveau Sainte-Barbe autour de l’école d’antan à Sélestat. En mai, ces membres participent à mettre en valeur les travaux de restauration du temple protestant au travers d’une exposition de cartes postales. Le mois suivant, l’association propose une rétrospective dans le cadre du centenaire du foyer Saint-Georges. Septembre voit le temps fort de l’année pour « Mémoire de Sélestat » : environ 3 500 personnes (re)découvrent la période sombre de l’Occupation lors de la Seconde Guerre mondiale, au caveau Sainte-Barbe qui accueille alors bon nombre de documents. Les consuls d’Israël et des Etats-Unis feront même le déplacement tandis que le colonel Herrbach propose une conférence sur cette sombre période. En octobre, les bénévoles œuvrent pour la célébration du 70 e anniversaire de l’amicale des philatélistes. Enfin, l’association « Mémoire de Sélestat » salue la mémoire du franciscain de Bourges à l’église Saint-Antoine en vendant une plaquette au profit de la famille missionnaire. « Voilà une assemblée générale bien tenue ! » félicite le maire Marcel Bauer en se rendant compte de la rapidité avec laquelle a été mené l’ordre du jour. Le premier magistrat de la commune en a profité pour féliciter le dynamisme de cette association : « Faire vivre la mémoire est important. Je salue les nouveaux membres du comité. Les associations ont besoin de personnes qui s’engagent à fond pour faire vivre la collectivité. L’association ‘‘Mémoire de Sélestat’’ permet de faire vivre la nostalgie des moments que nous avons vécus il y a 30, 40 ou 50 ans. » L’adjoint au maire Guy Ritter rejoint le comité de l’association. Le tiers sortant, à savoir Gaby Karl-Schorn, Claude Ach et Marcel Rebhuhn, a été reconduit. Les réviseurs aux comptes sont à nouveau André Ehm et Jean-Claude Donius. La cotisation reste inchangée à 15 €. L’association regroupe aujourd’hui 104 adhérents par Vivien Montag, publié le 14/01/2013

Hommage à François Kretz

     
  •  Le 30/12/2012
20071228-dna010428.jpgin memoriam - sélestat Hommage à François Kretz FRANÇOIS KRETZ, MAIRE DE SÉLESTAT, est décédé il y a juste 25 ans dans l’exercice de ses fonctions. Dans la nuit du 27 au 28 décembre 1987, le Docteur François Kretz était emporté par un malaise à son domicile d’Ohnenheim. Il avait 43 ans. Conseiller régional et général, cet ancien maire de Sélestat a eu un parcours aussi brillant qu’atypique. François Kretz était profondément attaché à Sélestat : il était un véritable capitaine qui y a laissé son empreinte. Grand amoureux de la cité de Schletto, il aura été un édile passionné. La ville de Sélestat salue aujourd’hui la mémoire d’un homme de conviction et d’action. Ses prises de positions s’intégraient dans un ensemble pour faire avancer ses projets. Il avait le souci permanent de faire avancer les choses, d’innover et de redynamiser Sélestat. Ce 28 décembre 1987 au matin lorsque le téléphone sonna pour annoncer la disparition du maire François Kretz, ce fut une douche froide pour de nombreux Sélestadiens. Par son sens du travail et son sens de la politique, il avait donné de l’ardeur à Sélestat. Il a contribué à l’édification de la ville. François Kretz incarnait l’accomplissement et la maîtrise de sa propre vie. Il a laissé à chacun la mémoire d’un homme d’une grande volonté et d’un total dévouement à ses administrés. Il a rempli ses mandats en âme et conscience, en y mettant non seulement toute son énergie, son intelligence, mais aussi tout son cœur. Ses prises de position, son parler franc et direct faisaient de lui un maire « très attachant » pour ses concitoyens. François Kretz était parfois déroutant mais toujours fascinant, pour ses amis comme pour ses adversaires. Jusqu’au bout, il aura été un combattant, dont le départ aura été vécu avec beaucoup de tristesse par tous les Sélestadiens. publié le 27/12/2012


Sélestat-Strasbourg « Bataille » pour la plus ancienne archive écrite évoquant le sapin de Noël

     
  •  Le 30/12/2012
les-origines-de-l-arbre-de-noel-telles-que-devoilees-par-le-livre-de-comptes-de-la-ville-de-selestat.jpg30/12/2012 Sélestat-Strasbourg « Bataille » pour la plus ancienne archive écrite évoquant le sapin de Noël Polémique avec mention Les origines de l’arbre de Noël telles que dévoilées par le livre de comptes de la ville de Sélestat. Photo archives DNA La plus ancienne mention connue du sapin de Noël remonte à 1521 et figure dans les archives de Sélestat. Proclamée capitale de l’arbre de Noël, la ville ne s’inquiète guère de références plus anciennes (re)découvertes dans les archives strasbourgeoises ( DNA d’hier). Pas question de déraciner le sapin le plus ancien… et avec lui, l’identité touristique de la ville. Insolite Peuh, même pas mal… La nouvelle remise en question par Strasbourg de la mention la plus ancienne du sapin de Noël, dont se targuait Sélestat jusqu’à présent ( DNA d’hier) agace certains Sélestadiens, quand la majorité d’entre eux reste de marbre, ou presque, devant cette nouvelle. Rivée sur ses propres archives, Sélestat n’en démord pas : le plus vieux sapin de Noël, c’est chez elle, n’en déplaise aux historiens strasbourgeois voire lettons, où une autre mention de sapin avait été découverte. Sapins à Strasbourg, mais (arbres décorés) à Sélestat L’historien strasbourgeois Jean-Paul Lingelser vient de rappeler les conclusions d’une recherche déjà publiées en 2006. Rien de neuf sous le soleil, donc. L’historien cite une archive datée de 1492, où il est dit que l’Œuvre Notre-Dame avait financé l’achat de neuf sapins pour les neuf paroisses. Et l’historien d’en déduire que ce document renforce la place de Strasbourg en tant que capitale de Noël. Soit. Mais cette révélation qui n’est plus très fraîche n’est aucunement de nature à susciter un quelconque semblant d’émoi auprès des historiens sélestadiens ainsi que de ceux qui se sont appuyés sur l’année 1521 pour bâtir toute une stratégie de marketing touristique, plus ancienne mention connue de l’arbre de Noël oblige. Bien ancrés dans leurs écrits, ces derniers estiment que l’annonce de l’historien strasbourgeois ne saurait remettre en question la primauté mondiale de Sélestat ni susciter une querelle épineuse voire une bataille des sapins entre les deux villes. Que disent les archives sélestadiennes ? Le livre des comptes de la ville signale une dépense de 4 schillings pour payer le garde forestier chargé de surveiller les mais à partir du 21 décembre ». Les mais ou meyen désignent les arbres festifs et décorés. « Ces deux archives ne disent pas la même chose, défend Hubert Meyer, l’ancien conservateur de la Bibliothèque humaniste de Sélestat. Pour Strasbourg, il n’est pas fait mention de décoration, donc il n’est pas question d’un arbre de Noël au sens festif du terme. Qui plus est au Moyen Age, on utilisait couramment des arbres pour habiller les églises. «Nous ne sommes pas rivaux» En 1494, Jean Geiler de Kaysersberg, alors prédicateur à Strasbourg, cite des branches disposées dans les maisons en guise de décoration. Donc si je reste près du texte, et en l’absence de toute précision supplémentaire, je ne peux pas affirmer que les archives strasbourgeoises mentionnent un arbre de Noël. Alors qu’à Sélestat il s’agit bien d’un arbre décoré sur une place publique. » On resterait donc très éloigné de la tradition de l’arbre décoré, qui s’est d’ailleurs peu à peu développée comme en témoigne la réglementation sélestadienne ultérieure, qui fait de plus en plus référence à la décoration de ces arbres, entre 1546 et 1600. Le sapin strasbourgeois ne fera donc pas de vagues, du moins pas du côté de Sélestat. Celle-ci ne souffre pas non plus du pied de nez des Lettons, qui, eux aussi, ont agité une archive sous le nez des Sélestadiens. « À Riga, comme d’ailleurs pour Strasbourg, on parle d’un arbre de la nouvelle année. La destination de cet arbre est peut-être davantage d’accompagner le passage à la nouvelle année que de célébrer Noël », estime Raymond Muller, historien et président des Amis de la Bibliothèque humaniste. Donc pas de polémique, Sélestat reste enracinée dans son superlatif. Le sapin de Noël doperait-il une éventuelle rivalité entre les deux villes rhénanes ? Strasbourg, pour étoffer son titre de capitale de Noël, verrait certainement d’un bon œil une petite référence historique pour dorer ses habits d’hiver. Mais Sélestat, qui communique depuis dix ans sur cette mention la plus ancienne connue, n’a aucun intérêt à lâcher du lest sous peine de remettre en cause sa politique touristique. Marcel Bauer, le maire de Sélestat, ne monte pas l’affaire en épine: « Cette référence historique doit rester alsacienne. La (re)découverte strasbourgeoise ne change rien au document de 1521, et nous continuerons de mettre ce patrimoine en avant. Si cela devait être remis en cause, je pense qu’il n’y aurait pas matière à contre-attaquer : nous ne sommes pas rivaux. » La messe est dite… depuis longtemps Quelques Sélestadiens, amoureux du patrimoine, reprochent à la municipalité de ne pas assez défendre la mention sélestadienne alors que la communication autour de 1521 a tant coûté à la ville et appellent cette dernière à revendiquer de plus belle ce gisement patrimonial. Mais l’affaire semble être globalement entendue, et cette pseudo-révélation strasbourgeoise n’ébranlera pas les arguments sélestadiens. La messe est dite… depuis longtemps. Cette pseudo-bataille aura au moins servi à rappeler que l’histoire a ceci « d’utile » qu’elle a toujours servi à fournir des arguments pour justifier de la prééminence voire de l’hégémonie d’une communauté, d’une agglomération, d’un régime ou même d’une nation sur une autre… Avec de simples sapins, cela reste heureusement très léger…

L’Alsace Plume agricole

     
  •  Le 05/12/2012
image-2.jpgL’Alsace Plume agricole L’Alsace Plume agricole Notre collègue de l’agence de Sélestat Denis Ritzenthaler vient de prendre sa retraite. En plus de ses missions de localier, il a eu en charge la rubrique agricole et viticole, où il a su se faire respecter et apprécier du monde agricole. Il aura désormais le temps de déguster de bons vins, et de s’investir dans son mandat d’adjoint au maire à Ostwald.

Décès de Marcel Brunstein, ancien adjoint au maire

     
  •  Le 05/12/2012
marcel-brunstein-avait-fait-un-dernier-mandat-entre-2001-et-2008-archives-l-alsace.jpgDécès de Marcel Brunstein, ancien adjoint au maire Marcel Brunstein avait fait un dernier mandat entre 2001 et 2008. Archives L’Alsace « Même si nous n’étions pas du même bord, les relations avec lui ont toujours été empreintes d’un grand respect ; c’était un homme correct, qui s’investissait dans sa fonction. » Marcel Bauer, le maire de Sélestat, s’est dit « bouleversé » par l’annonce du décès hier matin de Marcel Brunstein, à l’âge de 66 ans. « Respecté » est effectivement le terme qui revient dans la bouche de tous ceux qui ont côtoyé celui qui fut adjoint aux finances dans l’équipe de Gilbert Estève puis celle de Pierre Giersch, de 1989 à 2001. « Il avait une mentalité humaine certaine, souligne l’élu d’opposition Stéphane Klein, c’était un modèle pour un jeune élu comme moi qui a débuté à ses côtés au conseil municipal de Sélestat. C’était un travailleur acharné, faisant primer l’intérêt général sur l’intérêt particulier. » Jean-Jacques Renaudet, qui a été dix-huit ans élu à ses côtés, décrit « un homme d’une droiture comme j’en ai rarement rencontré dans ma vie, d’une intégrité incroyable ». Professeur de physiques au lycée agricole d’Obernai, marié et père de deux filles, Marcel Brunstein était entré au conseil municipal de Sélestat en 1989, comme adjoint aux finances. Il avait fait deux mandats à cette fonction, avant de faire un mandat dans l’opposition de 2001 à 2008. Il était également très impliqué dans la vie paroissiale, et était président de l’association du foyer Saint-Georges. « Si le foyer est ce qu’il est aujourd’hui, c’est grâce à lui », indique Marcel Bauer, qui rappelle par ailleurs que Marcel Brunstein et lui étaient « sur la même longueur d’onde » pour obtenir un arrêt TGV à Sélestat. le 08/11/2012 par F. Marissal

En souvenir du Franciscain de Bourges

     
  •  Le 05/12/2012
dans-le-film-le-franciscain-de-bourges-tourne-par-claude-autant-lara-en-1968-le-role-d-alfred-s.jpgimage-1.jpgAlsace Centrale En souvenir du Franciscain de Bourges Dans le film « Le Franciscain de Bourges » tourné par Claude Autant-Lara en 1968, le rôle d’Alfred Stanke fut tenu par l’acteur Hardy Kruger. DR Félix Desgeorges, marchand de vin, boite à lettres du courrier des détenus, frère Alfred et Georges Ruetsch, interprète à la Préfecture. DR Ce dimanche, une plaque en mémoire du Franciscain de Bourges sera dévoilée au couvent Saint-Antoine à Sélestat. Celui qui sauva de nombreux prisonniers de la Gestapo à Bourges avait fini sa vie dans la Cité humaniste. C’est un beau parcours de vie, qui se termina tragiquement dans un incendie en septembre 1975 : le frère Alfred Stanke, plus connu sous le nom du « Franciscain de Bourges », aura désormais une plaque à son nom au couvent Saint-Antoine de Sélestat, là où il avait choisi de finir ses jours. Celle-ci sera dévoilée ce dimanche 28 octobre. Durant la Seconde Guerre mondiale, ce frère allemand mobilisé dans l’armée, s’illustra à Bourges, où, affecté comme surveillant et infirmier, il soigna et sauva les prisonniers de la Gestapo. Il aida même les résistants à communiquer avec l’extérieur et participa, au péril de sa vie, à la libération de prisonniers. Son histoire fut connue grâce au livre « Le Franciscain de Bourges » qu’écrivit l’un de ces prisonniers, Marc Toledano, en 1967. Le cinéaste Claude Antant-Lara en tira un film du même nom en 1968, avec Hardy Kruger dans le rôle-titre. Né à Dantzig (aujourd’hui Gdansk, en Pologne) en 1904, frère Alfred fut mobilisé comme infirmier durant la guerre et affecté à la prison de Bourges en 1942. C’est là que, fidèle à sa foi, il choisit d’aider et soigner les résistants prisonniers, torturés par la Gestapo. Allant plus loin, il devint même messager des résistants au péril de sa vie, et parvint à en sauver de la mort et de la déportation. Parmi ceux-ci, les frères Yves et Marc Toledano, arrêtés en septembre 1943. C’est leur histoire que Marc écrivit en 1967. Il raconte comment Alfred, dans sa cellule, avait expliqué ses actes : « Tout homme qui souffre est l’ami d’Alfred, quel qu’il soit, quelle que soit la couleur de sa peau, quelles que soient sa religion, son origine, sa nationalité, quoi qu’il ait fait pour mériter la prison. » Dans ce combat, il fut aidé entre autres par Georges Ruetsch, originaire de Hirsingue, marié à une jeune femme de Bourges, qui fut interprète à la préfecture durant l’Occupation, et Félix Desgeorges, un marchand de vins dont la maison servit de boîte aux lettres. La guerre terminée, il était retourné en Allemagne, du côté d’Heidelberg. En 1947, il avait été reçu en héros à Bourges. Comment ses pas l’ont-ils mené jusqu’à Sélestat ? « En 1968, quand le film fut présenté à Sélestat, il fut hébergé au couvent Saint-Antoine et s’y trouva bien, explique Marie-France Chausson, fille de Georges Ruetsch et présidente des Amis du Franciscain de Bourges. Il préférait être en France qu’en Allemagne, et s’y rendait souvent, mais il parlait mal le français ; Sélestat est donc devenu son lieu de vie. » D’autre part, il était ainsi non loin de sa sœur, avec laquelle il avait monté en 1956 une auberge de jeunesse franco-allemande à Neuried, près de Lahr. Il passa ainsi des jours paisibles à Sélestat. Mais il avait pour habitude de brûler des cierges devant des images pieuses dans sa chambre ; dans la nuit du 18 au 19 septembre 1975, un incendie ravagea sa cellule. Transporté à l’hôpital des grands brûlés à Metz, il y mourut le 23 septembre. Ses obsèques furent célébrées à la cathédrale de Bourges ; conformément à ses souhaits, il fut enterré près des tombes des aviateurs anglais et de celle de Georges Ruetsch, mort en 1963. ASSISTER Ce dimanche 28 octobre, une plaque en son souvenir sera dévoilée au couvent Saint-Antoine de Sélestat, après la messe de 10 h. Y assisteront les Chausson, et sans doute les petits-enfants de Félix Desgeorges et la sœur de Georges Ruetsch. le 27/10/2012 par Françoise Marissal

Fête du timbre Le feu sacré des philatélistes d’Alsace centrale

     
  •  Le 05/12/2012
les-selestadiens-avaient-deja-accueilli-deux-fois-la-fete-du-timbre-archives-dominique-gutekunst.jpgFête du timbre Le feu sacré des philatélistes d’Alsace centrale Les Sélestadiens avaient déjà accueilli deux fois la Fête du timbre. Archives Dominique Gutekunst Le feu est le thème de la Fête du timbre qui, ce week-end, est organisée à la salle Sainte-Barbe à Sélestat. Ce week-end, les philatélistes sélestadiens accueillent la célèbre « Fête du timbre ». « Cela n’était plus arrivé depuis 42 ans ! », rappelle Michel Sablier, le président, qui profite du 70e anniversaire de la société pour proposer, avec l’affiche nationale, une très grande manifestation. Seulement 118 villes de France bénéficient cette année de l’appui de la Fédération française des associations philatéliques mobilisée avec La Poste. Avec les camions de pompiers Les philatélistes occuperont le caveau, les deux étages et la place de la salle Sainte-Barbe. Le club des 2CV y a sa place avec ses vieux véhicules de pompiers puisque, après l’eau et la terre, le feu est le thème de la fête 2012. Le Gerris, l’association de découverte et de sauvegarde de la nature et du cadre de vie, enflammera la salle de conférence avec l’exposition de 80 photos. Onze auteurs montreront le feu sous divers aspects. La même salle accueillera l’association Mémoire de Sélestat qui sortira une partie de sa collection sur les années 39/45. L’amicale est née à Sélestat en 1942. Toujours au complexe Sainte-Barbe, la salle du haut est ouverte aux collections des philatélistes du cru, également à une douzaine de sociétés du groupement Alsace – Belfort. Il y aura aussi une collection de pèse-lettres et cartes postales des années 39/45. Quant aux marchands qui sont des professionnels, ils trouveront leur place au caveau. Les associations invitées, notamment les Amis de la bibliothèque humaniste ou l’association culturelle des alévis, y auront aussi un espace. Le public sera orienté vers les diverses animations. Il trouvera le bureau temporaire de la Poste qui donnera le cachet premier jour de Sélestat. Raedersheim, autre commune alsacienne, aura ce week-end son propre cachet. « Nous sommes une vingtaine de membres de l’amicale à travailler, avec l’aide de la Ville, à la préparation de cet événement inauguré samedi à 16 h en présence aussi du responsable des services de la Poste d’Alsace, d’un ancien président de la fédération… », explique Michel Sablier qui, depuis 20 ans, préside avec enthousiasme aux destinées de l’amicale. Il ajoute : « Nous avons eu deux timbres : le Haut-Koenigsbourg et la bibliothèque humaniste. Nous comptons une cinquantaine de membres. Les manifestations nous permettent de recruter de nouveaux membres… ». . Site philatelique67.e-monsite.com le 10/10/2012 par Denis Ritzenthaler

La passerelle inaugurée et le pont du Sand rendu à la circulation

     
  •  Le 05/12/2012
la-nouvelle-passerelle-eclairee-a-cote-du-pont-du-sand-a-ete-inauguree-samedi-apres-midi-photo.jpgLa passerelle inaugurée et le pont du Sand rendu à la circulation le 09/10/2012 par Raymond Schoch La nouvelle passerelle éclairée, à côté du pont du Sand, a été inaugurée samedi après-midi. Photo Raymond Schoch La nouvelle passerelle éclairée à côté du pont. Photo Raymond Schoch Après de longs travaux commencés au printemps, la passerelle jumelée au pont du Sand à Sélestat a été inaugurée samedi. En présence du maire Marcel Bauer et de nombreux habitants. C’est samedi après-midi que le pont du Sand a été inauguré officiellement et rendu à la circulation. En présence du maire de Sélestat, Marcel Bauer, de son premier adjoint Jacques Meyer, chargé de l’urbanisme, de plusieurs autres élus de la ville, de la conseillère régionale Anne Deschamps, des représentants de la SNCF et des représentants des entreprises ayant travaillé sur l’ouvrage, le pont du Sand et sa nouvelle passerelle ont été inaugurés et rendus à la circulation. Dans les cartons depuis vingt ans, les travaux avaient débuté au printemps de cette année. Ce point noir de la circulation est maintenant un espace sécurisé puisqu’une passerelle large de trois mètres, totalement isolée de la chaussée destinée aux voitures, est réservée aux cyclistes et aux piétons avec une vue sur les Vosges, le Haut-Koenigsbourg et les quartiers sud de la ville. 10 000 véhicules, 1100 piétons et cyclistes

Sélestat Fête et anniversaire chez les philatélistes

     
  •  Le 05/12/2012
le-timbre-fete-le-feu-ce-week-end-salle-sainte-barbe-dr.jpgSélestat Fête et anniversaire chez les philatélistes Le timbre fête le feu ce week-end salle Sainte-Barbe. DR Sélestat Fête et anniversaire chez les philatélistes La fête nationale du timbre fait étape cette année à Sélestat. Les philatélistes et cartophiles convient aussi à leur 70e anniversaire.

Hélène de Beauvoir, artiste éclipsée par sa soeur

     
  •  Le 05/12/2012
margarethe-murtfeld-ici-avec-raymond-muller-s-est-prise-de-passion-pour-helene-de-beauvoir-et-entr.jpgDécouvrir Hélène de Beauvoir, artiste éclipsée par sa soeur Margarethe Murtfeld, ici avec Raymond Muller, s’est prise de passion pour Hélène de Beauvoir et entre autres ses gravures. Photo Françoise Marissal Grâce à une Allemande qui s’est prise de passion pour Hélène de Beauvoir, la Bibliothèque humaniste de Sélestat expose des gravures de la sœur injustement oubliée de l’écrivain. C’est une histoire assez étonnante qui conduit la Bibliothèque humaniste de Sélestat à exposer actuellement des gravures réalisées par Hélène de Beauvoir. Une histoire dont l’héroïne pourrait-on dire – même si elle récuserait ce terme par modestie – est Margarethe Murtfeld. Cette Allemande s’est prise de passion pour la jeune sœur de Simone de Beauvoir lorsque, après avoir travaillé à Paris, elle et son mari Martin ont choisi de s’installer en Alsace pour leur retraite. Au cours de leurs recherches, ils apprennent qu'à une époque, tout Saint-Germain-des-Prés venait à Goxwiller. Intrigués, ils se renseignent, et découvrent qu’Hélène de Beauvoir, sœur de l’écrivain Simone, et son mari Lionel de Roulet habitèrent de longues années dans ce village du piémont de Barr. « C’était une surprise totale, nous n’avions jamais entendu parler d’elle », se souvient-elle. Une surprise d’autant plus grande que le couple était un admirateur de Simone de Beauvoir, au point d’avoir donné son prénom à leur première fille… Apprenant que la maison est à vendre, ils se portent acquéreurs, et commence l’aventure de la deuxième vie d’Hélène de Beauvoir, disparue en 2001 à Goxwiller dans un certain dénuement. Ils découvrent qu’elle était un peintre reconnu et couru à Paris, et qu’elle eut une influence essentielle dans la prise de conscience féministe de Simone de Beauvoir. « En Alsace, elle fut d’ailleurs plus connue comme féministe que comme artiste, souligne Raymond Muller, président des Amis de la Bibliothèque humaniste. Dans les années 70, elle a créé à Strasbourg SOS Femme alternative, ainsi que le premier refuge pour les femmes battues, la fondation Flora Tristan. » Au fil de ses recherches, le couple découvre également un stock de gravures réalisées par Hélène et tombées dans l’oubli, et les achète. C’est une partie de ce fond de la collection M. de Cronenbold qui est présentée à Sélestat. « Hélène de Beauvoir a toujours fait de la gravure, reprend Margarethe Murtfeld, celle-ci lui servait de carnet de croquis pour ses peintures. » Le thème de la nature y est omniprésent ; à visée utilitaire, elles ne sont pas datées, mais on découvre les liens esthétiques avec les gravures de Picasso, Braque… Pour l’historien et membre du comité des Amis de la Bibliothèque humaniste Gabriel Braeuner, la démarche de Margarethe et Martin Murtfeld est importante : « Elle permet de rendre justice à une femme qui eut une grande importance en Alsace, région qui l’avait oubliée ensuite. » le 06/10/2012 par Françoise Marissal

Des vendanges municipales

     
  •  Le 05/12/2012
claude-hauller-et-jacques-meyer-premier-adjoint-et-confrere-des-zewwelatreppler-ont-participe-a-la.jpgDes vendanges municipales Claude Hauller et Jacques Meyer, premier adjoint et confrère des Zewwelatreppler, ont participé à la vendange hier. Photo Asy Des vendanges municipales Hier, quelques élus – le maire Marcel Bauer en tête – et des membres des services de la Ville de Sélestat ont vendangé la vigne municipale, plantée sur le domaine des Tonneliers dans la zone industrielle Nord. Les raisins ainsi collectés dans une franche convivialité seront vinifiés par la famille Hauller. Pour Claude Hauller, « la vigne sélestadienne se porte bien, ce millésime est superbement sain même si la récolte est un peu plus tardive que celle de l’an passé ». Les élus espèrent plus d’un millier de bouteilles estampillées « vin de Sélestat ». Elles seront servies lors de cérémonies et pots organisés par la Ville, ou seront offertes à des invités de marque.

Place de Lattre, « un pied à la ville, un autre à la campagne »

     
  •  Le 05/12/2012
marie-therese-paulen-apprecie-la-vue-de-son-balcon-photo-catherine-chenciner.jpgPlace de Lattre, « un pied à la ville, un autre à la campagne » Marie-Thérèse Paulen apprécie la vue de son balcon. Photo Catherine Chenciner De son balcon, place de Lattre avec vue sur la Tour des sorcières et, en arrière-plan, les clochers des églises Saint-Georges et Sainte-Foy qui se profilent, Marie-Thérèse Paulen ne se lasse pas de la vue. « Magnifique. » Sélestadienne de souche, elle a passé sa jeunesse à Benfeld, puis vécu dans différents quartiers de la ville, avant de revenir, « pour la retraite, pour vieillir paisiblement », là où ont vécu ses grands-parents (et où se trouvait, il y a plusieurs siècles, un hôpital, lire ci-dessus). « Au-delà des souvenirs d’enfance, j’aime beaucoup ce quartier. On a un pied à la campagne, tout près des maraîchers, et un pied à la ville, avec toutes les commodités », développe-t-elle. Tout sourire, Marie-Thérèse Paulen évoque aussi l’odeur que dégagent, au mois de juin, les « magnifiques tilleuls » du boulevard, le long de la place De Lattre, et même celle des foins, « quand ils ont été faits sur les prés de l’Illwald ». Le centre historique si proche, elle le traverse en empruntant ses ruelles des Oies, des Canards… « C’est très beau, j’aime regarder les maisons, certaines façades ont encore des emblèmes de corporations. Autrefois, c’était un quartier de paysans. Enfant, j’y ai vu des vaches. Dans la maison en face de la mienne, il y avait un maréchal-ferrant, dont la porte donnait de l’autre côté ». Elle se rappelle également « un endroit mythique à Sélestat, le CCA ». « C’était le Cercle catholique, il était très actif. Il y avait une fanfare, de la gymnastique. Les fillettes faisaient les majorettes », détaille-t-elle. Longtemps impliquée dans la vie associative locale, Marie-Thérèse Paulen, 67 ans, est toujours active au sein du foyer paroissial, situé juste derrière son domicile. « Évidemment, il y a l’inconvénient de la circulation sur le boulevard », admet-elle, regrettant en outre, au passage, le manque de poubelles et l’excès de déjections canines. Mais, elle qui n’a pas de voiture, relativise aussitôt : « Il y a un arrêt de bus juste en bas. On ne peut pas tout avoir. Une ville ça vit, il y a du mouvement, il y a du bruit ». Somme toute, conclut-elle : « Que demander de mieux ? ». le 26/09/2012 par C.C.

  EXPOSITION AU CAVEAU SAINTE BARBE A SÉLESTAT   Grâce à la collection privée de M. Patrice ZEHRFUSS, membre de l'association "MÉM...